, fabriquées à partir de chair de poissons savamment décorées et parfumées, tout cela avec le label kasher d’usage...
Je ne sais pas quel est le rabbin qui a eu la géniale idée d’autoriser un subterfuge pareil.
Je trouve cela absolument ridicule.
En plus, ce n’est pas vraiment bon et ne trompe aucun connaisseur.
Du point de vue de la Halakha , cela provoque plusieurs problèmes : induire les gens en erreur notamment. « Tu ne mettras pas un obstacle sur les pas d’un aveugle » or bien des gens peuvent être trompés par ces ersatz de crustacés. « Question de l’apparence » (marit ayin – עיין מראית ) nous faisons semblant de manger comme tout le monde tout en voulant continuer à manger kasher !
Mais, au-delà de la Halakha , il y a là une sérieuse faute de goût. Je propose d’ailleurs de continuer en ce sens est de fabriquer des petits cochons de lait en pure viande de dinde... On pourrait également demander à un laboratoire israélien de mettre au point une sorte de gélatine visqueuse qui serait délicatement placée dans des coquilles d’huîtres en plastique ; avec un filet de citron ce serait délicieux...
Si le mouvement Massorti s’était permis une chose pareille, fabriquer des fausses crevettes, que n’aurait-on pas entendu...
L’essentiel est que l’industrie de la cashrout rapporte. C’est bien connu, l’argent n’a ni goût ni odeur…
Yeshaya Dalsace
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La cacheroute, si j’ai bien compris, trouve de multiples explications. Selon le courant du judaïsme auquel on adhère, on fera plus de poids à telle ou telle explication. Une des explications consiste à dire qu’il n’y a pas d’explication. C’est écrit ! point !
Au lieu de chercher une ou des explications ne peut on pas penser tout simplement que la cacheroute est un symbole ? Dans ce cas, manger quelque chose qui ressemble à une crevette n’a vraiment aucun sens. Pourquoi pas, tant qu’on y est, faire un cochon de lait reconstitué avec du poulet...
Le Hassid Shoté (lit : pieux imbécile) s’autorise ce qui est interdit et se montre strict dans ce qui est autorisé.
Dans le même ordre d’idées, j’étais tombé dans des restaurants parisiens sur du "fromage parvé" et même des "saucisses parvé" (si si !!).
On peut aussi citer ces après-midi organisées avec l’aval du Consistoire où on déguste une galette des rois ("cachère" bien sûre...) avec les élus de la ville au mois de janvier. Ca vous rappelle pas quelque chose ? (indice : Pourim).
Et que dire des restos cachers ouverts un jour de jeûne ? J’ai même eu l’occasion de parler avec une restauratrice cacher qui m’a confié qu’elle ne prévenait même pas ses clients, oralement ou par une affiche à l’entrée, qu’il s’agissait d’un jour de jeûne - je suppose qu’aucun restaurant ne le fait. Si ça ce n’est pas "lo titen mikchol lifné iver" !!