(Conservative en Amérique du Nord) ; c’est l’un des comités les plus actifs et les plus connus de l’Assemblé Rabbinique (Rabbinical Assembly) du Mouvement Massorti . Ce comité est plus connu sous l’acronyme : CJLS
Origine
Il a été créé par l’Assemblée Rabbinique en 1920 comme le Comité de la Loi Juive.
Processus
Les rabbins du Mouvement Massorti soutiennent que la Loi juive est fixée au travers du mécanisme halakhique : un système à la fois religieux et éthique basé sur des précédents.
Dans ce système, une personne peut interpréter ou changer la Loi selon une argumentation formelle qui doit être revue par ses pairs. Quand un rabbin propose une nouvelle interprétation de la Loi, cette nouvelle interprétation ne peut-être la règle pour la communauté jusqu’à ce qu’elle soit acceptée par d’autres membres observants de la communauté.
Les nouveaux précédents légaux sont fondés sur la Loi Juive et sur les Responsa .
La traduction littérale en hébreu du mot Responsa est : Cheelot Ou Techouvot (Questions et Réponses).
Il n’y a pas de mécanisme de revue formelle et d’approbation pour la Communauté Juive dans son ensemble car il n’y a pas d’entité centrale pouvant s’exprimer au nom du Judaïsme entier.
Cette entité centrale existe cependant dans certaines communautés : par exemple chaque famille du Judaïsme Hassidique Orthodoxe a son propre Rebbe qui est son décisionnaire suprême en ce qui concerne la Loi Juive.
Dans le Judaïsme Orthodoxe Moderne, il n’y a ni comité ni leader mais les rabbins du Judaïsme Moderne Orthodoxe suivent en général le consensus établi par les leaders du Rabbinical Council of America.
Le Mouvement Massorti (Conservative Judaism en Amérique du Nord) a le Committee on Jewish Law and Standards en tant qu’entité de décision centrale.
Le Mouvement Massorti enseigne que tout un chacun peut utiliser la littérature et l’analyse historique pour comprendre comment la Loi Juive s’est développée, et peut s’en aider pour comprendre comment les Lois doivent être comprises de nos jours.
Il regarde les Lois et Coutumes des différents recueils de Lois comme la base normative de la Loi Juive.
Solomon Schechter a écrit : quel que soit la valeur d’un recueil de Loi, cela ne l’investit pas plus de l’infaillibilité qu’il n’exempte les étudiants ou les rabbins qui l’utilisent de l’obligation d’examiner chaque paragraphe selon ses mérites propres et de lui appliquer les mêmes règles d’interprétation qui ont toujours été appliquées à la Tradition.
Le Judaïsme Orthodoxe a une vue sensiblement différente sur la façon dont la Halakah est fixée ; ainsi les rabbins Orthodoxes ne considèrent pas en général comme valables les décisions du CJLS .
Cependant l’interprétation de la Halakhah par le Mouvement Massorti (Conservative ) et par le Judaïsme Moderne Orthodoxe est en général identique ; voir par exemple A Guide to Jewish Religious Practice by Rabbi Isaac Klein.
Le CJLS est composé de 25 rabbins qui ont le droit de vote et de 5 laïcs qui participent aux délibérations mais sans droit de vote. Quand 6 ou plus des votes sont en faveur d’une certaine position, cette position devient une position officielle du comité. Chaque point particulier peut comporter jusqu’à 4 positions officielles. Quand plusieurs positions sont validées, elles ont en général un fond commun.
Quand plusieurs positions ont été validées, le rabbin d’une communauté en tant que mara de atra (autorité locale), adopte la position qui lui parait la plus appropriée pour sa communauté.
Les Responsa n’ont en général pas force de loi absolue pour les rabbins qui sont libres d’emmètre leur propre opinion (justifiée) sur chaque question à l’exception des Règles de la Pratique Rabbinique.
Une violation volontaire de ces règles entraîne la démission ou l’exclusion de l’Assemblée Rabbinique (RA).
A cette date, quatre Règles ont été édictées :
1. l’interdiction absolue pour un rabbin ou un hazan d’officier pour un mariage mixte ;
2. l’interdiction absolue d’officier pour le mariage d’un juif dont le mariage précédant n’aurait pas été rompu soit par le divorce halakhique (Get), soit une annulation (hafka’at kidouchin) soit par le décès du conjoint ;
3. l’interdiction absolue de faire la moindre action qui indiquerait que la judaïté de naissance peut avoir une autre source que la judaïté de la mère ;
4. l’interdiction absolue de superviser une conversion au judaïsme qui n’inclurait pas la circoncision pour les hommes et une immersion dans le Mikveh pour les hommes et les femmes. De sorte que les conversions Massorti sont toujours conforme à la Halakha , quoi qu’en prétendent certains orthodoxes sectaires.
En France, les Rabbins tiennent compte des travaux du CJLS , tout comme ceux de la branche israélienne de l’assemblée rabbinique qui a sont propre Comité Halakhique, mais collaborent particulièrement avec le Beit Din européen basé à Londres et se consultent entre eux.
Sur internet vous pouvez consulter de nombreuses responsa en hébreu et en anglais.
https://www.rabbinicalassembly.org/jewish-law/committee-jewish-law-and-standards
Un site Internet très intéressant pour découvrir de nombreuses Teshouvot (responsa ) halakhiques du mouvement Massorti en ISRAEL. La plupart des textes sont en hébreu. Ils montrent parfaitement le sérieux de la démarche du mouvement Massorti .
http://www.responsafortoday.com/
Beit Din européen basé à Londres
http://www.europeanmasortibetdin.org/