En 2005, Bertrand Auvert (Unité Inserm 687) et son équipe ont démontré pour la première fois, dans un essai contrôlé et randomisé rassemblant 3000 hommes de la région d’Orange Farm (Afrique du Sud), que la circoncision permettait de réduire de 60% en moyenne la transmission du vih de la femme vers l’homme.
Suite à ces résultats prometteurs, une modélisation de l’impact potentiel de cette stratégie dans les pays les plus touchés d’Afrique subsaharienne fut réalisée, sous l’égide de l’OMS. Les résultats, publiés dans l’édition de juillet de PLoS Medecine, montrent que si le bénéfice de la circoncision masculine était confirmé par les essais en cours, le nombre de morts et de nouvelles contaminations par le vih en Afrique Subsaharienne serait considérablement réduit dans les 20 prochaines années. La circoncision masculine pourrait éviter, dans les 20 prochaines années, 6 millions de nouvelles infections par le vih et 3 millions de morts liés au vih, suggèrent les résultats de cette modélisation.
La protection de la circoncision tiendrait à la nature de la face interne du
prépuce : une muqueuse fragile et perméable constituée de nombreuses cellules dendritiques, des cellules immunitaires très sensible au vih ; la circoncision permettrait donc de réduire considérablement la surface perméable au vih, explique l’Inserm. Cependant, cette protection ne dispense en aucun cas de l’usage du préservatif, seul moyen de prévention efficace contre le sida.
Source : communiqué de presse Inserm
17/07/2006 -
Messages
Quand Jesus disait que la loi est faite pour les hommes et non les hommes pour la loi.Shalom
Je dirais plutôt, à l’exemple des rabbins que la Loi est faite pour la vie...
"ve hay bahem"
Ben, déjà que pas mal de gens dans ces régions n’utilisent pas le préservatifs ( pour diverses raisons ), ça conforterait pas mal d’hommes dans l’idée que se faire circoncire est un permis de " tir libre ".
Accessoirement, ça ne dit rien quand aux risques de transmissions de l’homme vers la femme, c’est sympa de penser à leur santé...
Bref, après à peu près trois secondes de réflexion, exit l’idée, vive la capote et arrêtons de diffuser de fausses bonnes idées, c’est une des rares ressources dont l’humanité de manque pas. Si vous êtes albinos au Cameroun par exemple, vous avez toutes les chances de ramasser un coup de machette et de finir en grillades et amulettes anti-malédiction à cause du marabout local.
Ce n’est hélas pas une exagération.
La seule solution passe par l’éducation, tout particulièrement des filles, et des campagnes de préventions intelligentes, et non (je vais pas me faire de copains sur ce coup là) d’idées transportées par des gens qui veulent faire passer une loi antique probablement liée à des considérations d’ordre strictement hygiénique en milieu sec, pour une réponse divine à un problème moderne.
A moins de considérer que la vie d’un homme vaille plus que celle d’une femme, alors là oui, c’est une idée valable...
Hop, une petite pour la route, ça m’a agacé cette histoire de loi faites pour la vie.
Dans le lévitique, 19:19, version chrétienne, mais c’est sûrement la même :"tu ne porteras point un vêtement tissu de deux espèces de fils"
Je porterais mon slip 65% polyester/ 35 % coton si ça me chante. Je suis quand même curieux de savoir comment une loi de ce genre a bien pu apparaître, peut-être une forme de maoïste avant l’heure...
Mais surtout, juste avant : "tu n’ensemenceras pas ton champ de deux espèces de semences".
On sait maintenant que cultiver simultanément certaines cultures sur un même champs permet d’obtenir des interactions bénéfiques, de meilleurs récoltes et au final une terre plus fertile qu’avant, le tout sans engrais. Si si ! En Inde, les nouveaux paysans biologiques obtiennent d’aussi bon résultats que les paysans utilisant engrais et pesticides, en cultivant simultanément six espèces et plus, chacune d’elles fertilisant et repoussant les parasites des autres.
Il y a pleins de bons enseignements dans les anciens écrits, mais il ne faut pas en rester prisonnier et s’ouvrir au monde. Il y a du bons et du mauvais, et on apprend souvent plus du mauvais que du bon.