Mais dans cette nuit de tous les dangers, les réfugiés d’origines diverses qui arrivent successivement ont de plus de plus de mal à cohabiter entre eux … et avec le corps sans vie d’une jeune femme victime d’une balle perdue.
Kawalerowicz excelle à manier le huis clos, et lui insuffle ici un humour juif toujours proche de l’autodérision et un érotisme diffus, mélange détonnant où s’entremêlent des situations cocasses ou dramatiques, des séquences oniriques ou terriblement réalistes, plongeant ainsi au tréfonds de l’âme juive. La mort et le désir, les illusions et désillusions des personnages haut en couleur font que cette arche de Noé quasi-surréaliste est un petit théâtre des passions humaines inclassable et indémodable.
« Du cinéma physique, charnel, intelligent, du King Vidor... En dressant un vivant mémorial en souvenir d’un monde disparu, Kawalerowicz réalise un nouveau chef d’œuvre. » Philippe Haudiquet, Les cahiers du Cinéma
« Le lyrisme parfois halluciné de la mise en scène, la recréation d’un monde disparu (comme une gifle à l’antisémitisme), la grandeur du propos, l’interprétation géniale des acteurs nous font dire que c’est l’événement. » Jacques Siclier, Le Monde
Film en VO Polonaise, sous-titré en Français