Question d’un internaute
Bonjour Amis Judaiste... J’aime beaucoup votre culture et avec tout le respect que j’ai pour la communauté juive permettez-moi de vous dire que je suis toujours étonné du choix que vous faites dans vos convictions.
Une vision très précise du rédempteur décrite en "Esaie" chapitre 53 ne peut que rendre le nouveau testament d’une grande vérité. Je n’appartiens à aucun regroupement religieux, mais je vois tellement une grande libération et la grâce que Jésus m’offre. Je sais par contre que le peuple juif dans toute l’histoire de l’ancien testament a refusé la liberté que lui offrait Dieu. Alors c’est ici ma compréhension, c’est qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil, en effet le peuple juif refuse encore aujourd’hui la liberté que lui offre Dieu par son fils !
Expliquez moi pourquoi...
Cordialement !
Andre Depelteau
Notre réponse
Cher Monsieur,
Je vais répondre patiemment à votre question qui relève plutôt d’une attaque assez malsaine contre le judaïsme en se nourrissant du vieil antijudaïsme chrétien d’avant Vatican II.
• Votre incompréhension montre que dans le fond vous ne respectez pas les juifs et que surtout vous connaissez très mal le judaïsme (et je pense également assez mal le christianisme dont vous présentez une vision assez caricaturale). Vous nous regardez à travers des lunettes déformantes qui vous amènent au cliché.
• Le christianisme est une religion tout à fait respectable et très intéressante par bien des points ; cependant, il reste incompréhensible pour quelqu’un qui n’est pas chrétien qu’un rabbin , aussi doué qu’il ait pu être, soit divinisé… il n’y a aucune logique en la matière et aucun verset de la Bible ne pouvait le laisser supposer.
• La conception juive du monothéisme, rend impossible la croyance en un fils de Dieu, quel qu’il soit. Il y a des créatures mais point de fils, même si les juifs s’adressaient à Dieu en l’appelant souvent « Aba » (père) ce qui est courant dans la liturgie juive. En cela, la façon de faire de Jésus est totalement « kasher ».
• Le sujet du chapitre 53 du prophète Isaïe mérite une étude serrée, mais il n’y a rien d’évident à ce qu’il s’applique à Jésus. C’est la croyance des chrétiens, nous la respectons, mais aucune évidence ne l’impose. Il n’y a donc aucune raison objective pour que les juifs soient convaincus par l’interprétation chrétienne qui ne regarde que les chrétiens.
• Jésus a ouvert la voie du monothéisme éthique aux païens, mais aux juifs eux-mêmes, il n’a rien apporté de bien neuf dans son enseignement très conforme à celui de bien des rabbins de l’époque. Il représente certes une personnalité tout à fait intéressante et assurément une des grandes figures du peuple juif ; mais pour nous il n’est rien de plus et vous devez apprendre à le respecter. Historiquement sa venue n’a apportée que des ennuis aux Juifs (s’il revenait, je ne crois pas qu’il serait très content de la façon dont son enseignement a pu être déformé et récupéré pour attaquer le Judaisme et encore moins les fils de son peuple qu’il chérissait tant … Où croyez-vous qu’il irait prier dans une église ou dans une synagogue ? Que penserait-il du culte que l’on a dressé autour de lui dans le christianisme ? De qui se sentirait-il le plus proche ?)
• Vous semblez croire que les juifs sont prisonniers, sans dire vraiment de quoi. S’ils sont prisonniers de la Loi, (reproche paulinien classique) ce n’est pas Dieu qui les en libérerait puisque c’est Dieu qui la leur a donnée. Pour les juifs, la Loi est liberté « difficile liberté » disait Emmanuel Levinas dont je vous conseille la lecture. En tout cas, il y a une chose dont les juifs sont libérés, c’est de la croyance païenne et des fausses divinités.
• La Bible décrit les juifs comme des gens difficiles et désobéissants, mais il ne faut jamais oublier que ce sont les juifs qui ont écrit la Bible et personne d’autre, ce sont les juifs qui ont si précieusement gardé ces textes parfois si durs envers eux-mêmes, faisant par là un remarquable travail d’autocritique comme aucun peuple n’a su le faire. Des chrétiens oseraient-ils écrire cela sur eux-mêmes ? Il est particulièrement triste de constater que souvent des chrétiens ont utilisé nos propres textes et notre propre autocritique courageuse pour nous traîner dans la boue. Dans le fond, les Juifs ne sont pas plus désobéissants que le reste de l’humanité, ils sont humains tout simplement, mais surtout très lucides sur les autres et sur eux-mêmes, en cela ils sont exceptionnels.
• L’histoire juive est très longue, près de 4000 ans ! Elle a des heures sombres, mais également beaucoup de luminosité. Elle n’est pas faite de refus, mais d’une fidélité extraordinaire à son Dieu, à sa Tora, à la culture hébraïque et à notre dignité en tant que peuple, à la liberté d’être soi tout simplement. Cela devrait soulever l’admiration et non pas des remarques acerbes. Cela est un exemple extraordinaire pour toute minorité. Je suis personnellement extrêmement fier de mon peuple et de mes ancêtres juifs rhénans qui ont su tenir contre vents et marées, humiliations et pressions en tout genre, pour transmettre coûte que coûte durant des centaines d’années douloureuses la culture juive et la pure foi en un Dieu unique alors qu’il aurait été si facile pour eux et si avantageux de passer devant les fonts baptismaux. Admirables juifs ! Admirable entêtement pour transmettre une culture parmi les plus riches du monde. Puisse chaque juif aujourd’hui, chaque membre de ma famille, chacun de mes enfants être digne de cet entêtement là !
• Je me permets maintenant une question. Pourquoi tant de chrétiens, pas tous heureusement, éprouvent-t-ils le besoin de venir questionner des juifs sur leurs croyances alors que les juifs ne font jamais cela envers les chrétiens alors qu’ils auraient beaucoup d’arguments pour le faire ? D’où vient la prétention de vouloir imposer ses croyances aux autres, y compris à des peuplades les plus reculées et qui n’avaient rien demandé, souvent à la force de l’épée, alors même que ces croyances ne relèvent que de la spéculation et de l’intimité de l’être ? Si la lumière est éclairante, qu’elle s’impose par elle-même, pourquoi chercher à l’imposer à tout prix, même parfois celui de persécutions atroces et de massacres innombrables ? Les juifs au moins, malgré leurs nombreux défauts supposés, ne sont jamais tombés dans cet écueil. Face à cela, un colonisé quelconque, un persécuté d’où qu’il vient, un pauvre type que l’on vient embrigader jusque chez lui, bien entendu un juif à qui on a le toupet et l’impudeur immense de reprocher sa judaïté devrait-il répondre comme le rabbin galiléen : « pardonne leurs, ils ne savent pas ce qu’ils font » ? Hélas, la lourdeur de l’histoire, le cri muet des innombrables victimes de ce genre de raisonnement rend la chose impardonnable, parce qu’il est impardonnable de ne pas savoir ce que vous faites ou la portée même de vos questions.
Yeshaya Dalsace
Messages
Si Jésus n’est pas le Méssie qui vous a été promis quelle lecture faites-vous des chapitres suivants de la Torah :
Genèse 3:15 ; Ésaie 40 ; malachie 3:1(concernant la venue et la mission de Jean Baptiste) ; Ésaie 53(sur ce point très précis vous n’avez fourni aucune explication satisfaisante) ; Ésaie 9 : 1-7 et Ésaie 35.
J’aimerais avoir une explication précise pas à demi-mot.
vous souhaitez une reponse entiere a une question pose en code
prenez le temps de detailler une seule de vos reference et je vous donnerai une reponse detaille
air@aridavid.orangehome.co.uk
a bientot
Et les miracles, ce ne sont pas des signes pour vous.
Il est écrit que des gens de tous les peuples retourneront en Israël, ne faut- il pas que nous devenions frères pour que cela se produise.
Marie et le Christ seront notre lien je pense très bientôt.
Désolé de vous décevoir mais je ne crois pas beaucoup aux miracles… d’où qu’ils viennent.
Un miracle de toute façon n’est jamais une preuve et aucun miracle n’a jamais été prouvé. C’est vrai pour les miracles de Jésus également.
Vous pouvez y croire, mais il n’y a là aucune preuve.
Pour ce qui est du retour des peuples en Israël, il ne s’agit pas d’un retour mais d’un pèlerinage. Par définition les peuples viennent des quatre coins de la terre et n’ont jamais été en Israël. Actuellement, il suffit d’acheter un billet d’avion pour faire ce voyage. Des milliers de personnes le font chaque année.
Nous n’avons pas besoin de croire en la même chose pour être frères en humanité, nous le sommes depuis toujours.
Rabbin Yeshaya Dalsace
Cher Monsieur,
Dans votre question, vous présupposez que vos réponses sont les bonnes où plus exactement que l’interprétation classique faite par le christianisme de ces différentes citations est forcément convaincante. Vous supposez également que Jésus répond à tous ces critères.
Le problème demeure méthodologique. D’une part ces textes peuvent être interprétés de bien des façons différentes. D’autre part, vous présupposez que le Jésus historique, s’il existait, ce que rien ne prouve sinon la foi chrétienne qui n’est pas une preuve, a rempli toutes les conditions de ces versets. Vous oubliez que ce que nous connaissons de Jésus n’est que le récit fait par ceux qui croient en lui, ou plus précisément par le récit des évangélistes qui cherchent par leur texte à faire croire en lui (comme preuve objective on fait mieux). Il y a peut-être de quoi convaincre les convaincus, que nous respectons, mais pour les autres, cela ne veut rien dire. Il n’y a aucune preuve mais seulement une construction littéraire, celle des évangiles pour lesquels Jésus entre dans un scénario écrit à l’avance. Permettez que pour nous juifs, la tradition juive et les interprétations classiques du judaïsme de ces différents textes de la Bible que nous n’ignorons pas, au contraire nous les lisons dans la bonne langue, donnent un tout autre éclairage.
La vraie question demeure toujours pourquoi tant de chrétiens voudraient voir les juifs se convertir après tant de siècles d’infamie chrétienne et de persécutions ? Cela manque singulièrement de pudeur et de modestie. Personne ne vous empêche de croire dans le christ. C’est une croyance et non une évidence. Laissez les quelques milliards d’êtres humains qui ne sont pas chrétiens croire en ce qu’ils veulent. Plus particulièrement, laissez les juifs tranquilles. À trop vouloir convaincre vous risquez de rencontrer quelques épines. Loin de nous d’avoir l’outrecuidance de chercher à vous déstabiliser. Sachez seulement que le peuple d’Israël est bien trop vieux dans l’histoire humaine pour se laisser berner par quelques arguments textuels qui ne peuvent convaincre que les convaincus ou les ignorants du judaïsme.
Si vous insistez, on répondra à chacune de vos citations, mais nous ne voyons pas vraiment à quoi bon ressusciter des vieilles disputes textuelles entre juifs et chrétiens telles qu’on aimait en organiser au moyen âge.
Jésus représente pour vous la porte d’entrée vers le divin, apprenez à avoir la modestie pour comprendre qu’il existe d’autres portes et que pour les juifs Jésus n’a strictement rien apporté. C’est un juif parmi des millions qui ont fait l’histoire d’Israël. S’il ressuscitait, je le vois mal à l’église en train de se prier lui-même, mais plutôt sur les bancs de la synagogue…
Rabbin Yeshaya Dalsace
Monsieur le rabbin ,
J’admire votre patience devant les remarques de personnes qui ne connaissent ni la Torah ni leur propre tradition et reprennent les vieilles techniques de l’église pour convertir les juifs.
En citant la Torah vos contradicteurs chrétiens présupposent qu’elle est vraie. Dans ce cas pourquoi les chrétiens ne font ils pas Chabbat, ne mangent t ils pas cacher, ne pratiquent pas la circoncision.. ? C’est aussi dans la Torah et c’est applicable ici et maintenant, sans attendre la reconstruction du Temple.
Jésus de Nazareth lui même dans l’évangile de Matthieu, enjoint ses disciples à suivre "le plus petit des commandements, sous peine de se voir fermer les portes du royaume des cieux".
Si Jésus n’a pas été reconnu comme Messie, c’est parce qu’il n’a rempli aucun des critères de messianité : Instaurer une ère de paix, rassembler les exilés en terre d’Israel... par contre et comme Maimonide , je pense que le christianisme a contribué à la diffusion du concept de D.ieu unique (même si la divinisation de Jésus et en partie de sa mère Marie ont constitué des dérives idôlatres..)
Ses disciples (Paul surtout) ont ajouté et retranché à la Torah, en parfaite contradiction avec les principes édictés dans le Deutéronome et par Jésus (cf evangile de Matthieu).
Pour que nos amis chrétiens comprennent les raisons pour laquelle les juifs n’ont pas accepté Jésus il existe un ouvrage du Ramban dénommé "la dispute de Barcelone".
Hag Pessah Sameah
Georges
Bonjour,
Mr. le Rabbin , il semble que vous allez devoir attendre longtemps et plus longtemps que vous ne le croyez avant d’avoir ce Messie qui viendra instaurer cet ère de paix et rassembler tous les exilés d’Israël. Le problème est vous ne comprenez toujours pas la portée hautement spirituelle de tout cela, surtout en ce qui concerne la mission de Jésus décrite dans la thora. Est-ce pourquoi vous avez fait abstraction volontaire des textes Ésaïe 52 et 53. Dans beaucoup de prophéties de l’ancien testament, il est donné deux aspects du Messie : un Messie faible, depouillé toute puissance, de toute autorité, donc un agneau ; et de l’autre, un Messie guerrier pourvu d’autorité et de puissances. Vous, vous ne vous contentez que de cet aspect guerrier du Messie ; aspect qui ne se revèlera qu’à la seconde venue du Seigneur Jésus (en juge du monde). Votre thora est claire sur ces points, et vous le savez, j’en suis persuadé. Sauf que, pour raisons doctrinales, vous cachez la vérité à votre peuple
Bonjour,
Je ne suis pas le rabbin mais votre attaque est dirigée envers tous les Juifs, je me permets donc de répondre aussi.
Tout d’abord, comme l’a indiqué Georges Leinigen, vous devriez lire "La dispute de Barcelone", paru aux éditions Verdier, qui vous éclairera avec beaucoup plus de clarté que nous (je n’arrive pas à la cheville de Na’hmanide !) sur les raisons profondes pour lesquelles nous ne reconnaissons pas Jésus comme Messie ni non plus qu’à D.ieu ne plaise ! comme fils de D.ieu (pour nous, le concept même de "fils de D.ieu" est blasphématoire : D.ieu n’a ni père, ni mère, ni fils, ni fille, il est l’Unicité même, présent depuis toujours et à jamais).
A la fin de ce livre figure aussi une discussion sur le fameux "Isaïe 52-53" qui semble tellement vous préoccuper, elle répondra je pense à vos interrogations.
Pour nous, Jésus - si tant est qu’il ait existé - n’était qu’un Juif parmi d’autres, qui a développé un message déjà présent dans la Torah : l’amour de l’étranger, du prochain, la protection de la veuve et de l’orphelin, la justice sociale, il n’a rien inventé.
Jésus le Messie ? Mais où donc voyez-vous la paix et la fraternité dans le monde actuel ?! Certains chrétiens se tuent même entre eux !!
Nous sommes prêts à attendre aussi longtemps qu’il le faudra : l’essentiel est d’arriver à bon port et ne pas se laisser leurrer par des chimères messianiques qui, loin de faire avancer le monde, créent encore plus de divisions et de guerres : regardez les ravages de l’Inquisition, des Croisades et de l’anti-judaïsme chrétien qui a instillé son venin meurtrier pendant des siècles.
Si le christianisme était tellement sûr d’avoir raison, alors pourquoi avoir puni de mort le fait pour un Juif de convertir un païen au judaïsme ? Pourquoi avoir converti de force au christianisme ?
La mission de Jésus n’est nullement décrite dans la Torah...ce qui est décrit dans la Torah, c’est la mission de tout Juif. Vous avez le droit de penser que Jésus représente la quintessence de la judéité mais laissez les Juifs ne pas être d’accord !
Votre attitude dessert profondément le christianisme dont, heureusement, vous n’êtes pas représentatif...j’espère.
en effet, il serait temps d’oublier les atrocités des croisades, le moyen age et bien d’autres méfaits qui n’ont que cherchés que a obliger l’autre, par la force, d’accepter une foi différente de la sienne.
Je suis chretien et Pasteur, mon respect pour le peuple juif est primordial.
Mon acceptation de son regard sur ma foi est un super outil pour découvrir encore d’avantage celui qui rêgne de toute éternité et a jamais.
je bénis ce peuple et Israël, mes frères et soeurs chrêtiens prenez garde a vos propos et la façon dont vous les exposer.
Tu ne tueras point est un des commandements n’est ce pas, mais cela n’est pas seulement avec nos actes, nos paroles peuvent aussi faire du mal et tuer !
Bonjour, je viens de lire patiemment cet échange concernant la personne de Jésus.
Je suis novive pour ce qui est de découvrir la Tanakh et la pensée juive, je ne parlerai donc pas en personne savante, je suis loin de l´être.
Toutefois, je ne pense pas que l´on ait besoin d´être savantissime pour avoir un
minimum de logique et pour se servir sciemment de sa réflexion personnelle :
une créature, même la plus extraordinaire et la plus vertueuse qui soit, reste une créature et ne peut égaler l´Eternel qui correspond á un concept infini, illimité et qui nous dépasse tous , qui me dépasse moi en tous les cas.
Nous n´étions pas lá au temps oú Jésus est censé avoir vécu, nous ne savons donc pas ce qu´il a vraiment fait, dit mais quoiqu´il en soit, c´était un être humain : le concept de divinisation d´un homme ou d´une femme n´est certes point juif mais ferait plutôt penser á des mythes tels que l´on en rencontrait dans la Rome antique.
Je ne crois pas que la Tanakh ait parlé d´un messie surnaturel, personnellement je pense en toute simplicité qu´il sera un être humain , il ne peut en être autrement.
Débutante , je reconnais en toute modestie ne pas connaître le chapitre 53 d´Isaie,
je tâcherai des que possible de combler cette lacune mais je ne vois pas en quoi ce chapitre permettrait de prouver la messianité de Jésus.
Autre point crucial mais je ne dirai sans doute rien de nouveau : le messie doit , entre autres choses,apporter un regne de paix : oú est-il ce regne de paix ?
Tout á l´opposé, la naissance du christianisme et ses dérives ont plutôt apporté des divisions, des combats, des shismes, y compris chez les chrétiens eux même.
Les Juifs ne croient pas en la messianité de Jésus mais les Hindous, les Bouddhistes, les Shintoistes et tant d´autres non plus. Pourtant, l´on trouve tres certainement chez eux des êtres d´une magnifique et profonde spiritualité et il ne me semble pas,
dans l´ensemble, qu´ils essaient d´imposer leurs croyances.
Entre parenthêses, ce site est vraiment intéressant, je suis tres heureuse de le découvrir.
Tres belle semaine á vous
Sandrine
Je suis muette devant votre réponse. OUI vous méritez tout notre respect. Jésus était juif et son enseignement hébraique, bien que chrétienne je n’en ai jamais douté. Il allait à la Synagogue et je me demande ce qu’il penserait si aujourd’hui il voyait nos églises, église dans laquelle il n’est jamais rentré. Chacun est libre de son jugement puisque Dieu nous a donné le "libre arbitre" mais c’est sans doute devant ce caractère exceptionnel et cette force de transmettre la tradition qui dérange ceux qui ne peuvent comprendre.
Je n’en dirais pas plus, vous avez tout mon respect
Mais que sont ces propos ? !!!
La religion juive est mère du christianisme, de l’islam et même de l’esprit laïc, regardez l’histoire ! Voyez un peu combien notre monde est redevable à l’esprit juif.
Voilà maintenant, la vraie rébellion des enfants pour leur mère ! Selon les textes apocalyptiques chrétien, musulman et laïc !
Est-ce aux enfants de faire la morale à leurs parents aujourd’hui ?
Lisez les évangiles : jamais Yeshoua n’a rejeté son peuple, jamais il n’a dit être venu pour les gentils . Jamais même il n’a prétendu être notre père qui est aux cieux : au contraire, il s’est présenté comme UN fils, comme NOTRE frère, nous indiquant UNE des voies possibles.
QUAND respecterons nous une culture vieille de près de 6000 ans, lumière du monde à travers les siècles, sans nous arrêter sur des jugements primaires et LAPIDAIRES - pourquoi, nous CHRETIENS jetons nous la première pierre ? Alors, nous ne sommes pas chrétiens ! Amour, rédemption, non jugement CELA est Yeshoua !
Imprécation, haine, jugement, faux témoignage, voilà même ce que Christ a voulu abolir...
J’ai honte. Mais comment, comment, 70 ans - une vie ... - après la Shoah, peut-on encore OSER certains propos ?
Précision : je suis chrétien, et donc enfant de Lui, comme Christ, comme chacun, qui, plus qu’être pratiquant - qui peut dire la pratique ?- est d’abord CROYANT, c’est à dire dans la FOI qui unit et pas dans la RELIGION qui divise.
Trop vieux pour me convertir, je serai toujours dans l’amour du peuple d’Israël, père des nations, dans le sein duquel est venu celui que nous révérons comme chrétiens, et que jamais, jamais -LISEZ les évangiles, sacré nom d’une petite cahouète en bois (oups !), il n’a rejeté !
Oui, il eût préféré être reconnu, mais effectivement parmi les SIENS - PAS nous !
C’est ça qui dérange ? Ca vous emmerde de n’être pas le peuple de Moïse, le Peuple ?
Changez votre comportement, alors, vilains enfants ! Devenez à l’image de celui qui vous a apporté la foi ! AIMEZ !
E basta la comedia ! Les temps sont venus : ENFIN !
Shalom ! Salut ! Ave ! Salamaleïkum !
(Bin, si avec des propos pareils je me fais pas encore allumer, c’est qu’il ne faut finalement pas désespérer de l’être humain ... )
Ce n’est pas facile de percevoir l’attaque derrière l’hypocrisie. Bravo Monsieur le Rabbin .
Le Judaïsme est un ensemble de croyances, qui a donné lieu à un savoir vivre, basé sur le respcet d’une loi qui "découle" de la Thora par l’effort séculaire d’élucidation du Peuple Juif. Cet effort d’élucidation très serré, très exigeant, je pense qu’aucun peuple ne l’a poussé à ce point. Et rien que celà mériterait le respect, quelques soient les divergeances doctrinale. De plus, vous avez tout à fait raison de souligner que le Peuple Juif n’a jamais perdu son temps à essayer de convertir les autres, et ne s’est donc pas commis dans un processus de conversion par la violence. Sa foi lui suffit, il n’a pas besoin de la renforcer en assimilant les autres.
Chaqu’un a le droit de croire et d’adhérer au monothéisme qui lui plait (souvent par héritage, reconnaissons le), ou de rester athée. Mais affirmer que la vérité de l’autre est fausseté est à mon avis une mauvais manière d’arriver à la brit shalom.
Peut être entrait-il dans le projet divin de faire passer un certain message et une certaine forme d’alliance par le biais du christianisme et de l’Islam. Mais qui somme nous pour juger du projet divin. Avons nous déjà devisé avec Hashem ?
Ce type me fait penser aux témoins de Jéhovah qui toquent à ma porte et m’agressent littéralement pour m’amener sur le droit chemin.
On dira ce qu’on voudra, la seule religion monothéiste qui ne demande à PERSONNE de penser comme ses adeptes est le judaïsme. Ces chrétiens (et musulmans ! mêmes méthodes de "persuasion") commencent à nous les briser menues !!
Que la paix du Seigneur soit avec vous,je vous respecte et je vous aime bien que chrétienne de la Bible,aimant et révérant D.ieu ,votre D.ieu,Elohim,Adonaï,El Shaddai,béni soit il de toute éternité.La vérité est venue de vous,selon qu’il est écrit le salut vient des juifs.Pardon pour tout le mal que nous avons fait au travers des siècles,je vous le dit en mon nom et aussi au nom de tous ceux qui vont ont fait du mal,qui ne vous ont pas compris,qui vous ont blessé voir plus,par exces de zèle,par mauvaise connaissance ou haine hélas.Ce n’est pas à nous de vous convaincre,mais c’est à D.ieu lui même,comme il est écrit,je ferais venir sur mon peuple un Esprit de grâce, ils reconnaitront alors leur Messie,il écrit aussi celui qu’ils ont perçé,et ils pleureront comme sur le petit, comment pouvons nous vous juger,votre refus à été pour nous une grâce pour rentrer dans la merveilleuse Présence de D.ieu,de connaitre sa miséricorde et sa bonté,oui, cela était pour nous permettrenous les "gentils "les paiens de venir à lui,ce refus que vous avez envers Jesus,ne viens donc pas de vous,mais de D.ieu qui a un temps marqué pour révéler Son Machia à son peuple,vous êtes toujours Son peuple et il vous aime,qui sommes nous en effet pour vous juger,pour vous dire ce que vous avez à faire ?,aimez,adorez respectez de tout votre coeur le Seigneur votre D.ieu comme vous l’avez toujours fait,notamment vous qui observez ses commandements,qui craignez Son Saint Nom .Non je ne chercherais pas à vous convaincre,et surtout pas par force,je laisse le soin à D.ieu votre D.ieu tant aimé,tant adoré,le soin de vous révélez votre Machia que vous chérissez,que vous attendez avec tant de patience et de détermination,Que D.ieu vous bénisse abondamment,vous comble de ses bienfaits,vous conduise toujours plus dans Sa Parole bénie,continuez la Tsedaka qui plait à Dieu,à pratiquer des oeuvres justes,à vous aimer,à vous soutenir,à observer ses commandements,que la volonté du Tout Puissant soit faite pour vous,Il vos aime,soyez béni(e)s biens aimé(e)s,soyez béni(e)s par le Tout Puissant,votre D.ieu et notre D.ieu.Bientôt très bientôt,le Machia apparaîtra,que vienne ce jour béni,c’est pourquoi biens aimé(e)s,persévérez,persévérons en notre D.ieu ,le D.ieu d’Israel ,le véritable et seul D.ieu,qu’Il soit béni éternellement.Mettons Le toujours à la première place,pour moi,nous sommes frères et soeurs,non seulement humains mais en la foi au D.ieu d’Abraham,d’Isaac et de Jacob.Amen .
Shalom à toutes et à tous !
N’est il pas un peu facile de dire "vous les chrétiens, vous êtes comme les musulmans (là, j’ai du mal !) vous avez envahi tout le monde et avez forcer les gens à se convertir (pas faux...)
Pas faux ?
Alors je vous entends déjà murmurer : mais de quoi se plaint ce goy ?
D’abord je ne me plains pas, je constate que si l’église (chrétienne au sens large, catholique, anglicane, protestante, orthodoxe ) vous ouvre grand les bras, vous "nos grands frères en la Bible) il n’en est pas de même dans l’autre sens...
Devenir juif est un vrai chemin de croix !
Euh... là, je blasphème un peu...
Qu’en pensez vous ?
pardon, je ne me suis pas présenté ; je m’appelle Laurent, j’ai été baptisé catholique à la naissance, n’ai eu aucune culture religieuse (parents athées) , ai retrouvé l’éternel (dont je ne prononcerai pas le nom par égard à vous) et suis devenu, un temps, protestant. Je suis depuis revenu au catholicisme de mon baptême (mais ça c’est un autre histoire...) je me sens avant tout chrétien ce qui est pour moi comme qui dirait juif avec ce petit truc en plus (ouh là ! où va t’il celui là !) ce qui ne veut pas dire que je considère que vous avez quelque chose en moins. Peut être aurez vous du mal à saisir la nuance... Peut être cela mérite t’il de plus amples explications.
Jésus le dit lui même : "je ne suis pas venu abolir la Loi mais l’accomplir !
Qu’en pense Monsieur le Rabbin ?
(S’il daigne me répondre, je sens que je vais prendre une leçon ! bien fait pour moi...)
Une dernière chose : Politiquement je suis d’un courant disons "pas très à gauche", patriote, souverainiste et je soutiens le sionisme.
À bientôt de vous lire, peut être ?
Amicalement.
Laurent
Bonjour Monsieur le Rabbin Yeshaya Dalsace
Permettez-moi de vous présenter le texte ci-après à votre réponse à Andre Depelteau. Etant catholique moi-même, je suis toujours étonné de la façon dont les chrétiens en général s’y prennent pour évoquer leur foi aux juifs. Mais ce n’est pas tellement de la faute de ces chrétiens, l’enseignement qu’ils reçoivent est au fond assez superficiel, alors qu’on ne peut pas se contenter de la surface des choses, quand on souhaite dialoguer sérieusement avec comme on dit , nos « frères aînés dans la foi » (sans prendre conscience de l’exigence que cette expression induit, à savoir celle de savoir de quoi on parle, ce qui passe par un travail de fond pour approcher au mieux possible les tenants et aboutissants de la foi de l’autre). Aussi, je comprends votre réaction, celle qui d’une certaine manière consiste à « prendre une grande inspiration » pour répondre patiemment.
Voici dont la façon de je vois les choses, et vous prie de croire, Monsieur le Rabbin , en mes bien cordiales salutations.
LE DIALOGUE JUIFS/CHRETIENS
Si on veut bien y réfléchir, la foi repose avant tout sur un témoignage factuel, concret, charnel, incarné dans l’histoire des hommes.
L’épopée de Moïse a fait l’objet d’un témolgnage visuel de faits invraisemblables, à savoir la traversée de la mer rouge à pieds secs, le Sinaï avec DIEU qui écrit de son doigt sur les tables des dix paroles, DIEU qui parle directement au peuple, à Moïse et Aaron, la manne, etc.
L’épopée de Jésus a fait l’objet d’un témoignage visuel de faits eux aussi invraisemblables, à savoir la constatation pendant quarante jours par de nombreux témoins, jusqu’à plus de cinq mille en une seule journée, que celui qui a été vu mourir sur un terrible engin de torture était revenu, bien vivant en chair et on os, mangeant et buvant avec ces témoins dont les disciples de la première heure.
Tous ces faits concrets, par leur caractère pour le moins peu habituels, sont qualifiés de surnaturels.
La foi, elle, vient ensuite pour ceux qui n’ont pas été des témoins oculaires, soit la croyance en ces témoignages nourrissant une tradition.
Il serait d’ailleurs intéressant de faire une étude sur la nature du fondement des religions et croyances diverses, quelles sont celles qui reposent sur un témoignage concret, incarné, visuel, de faits uniquement surnaturels, devant un grand nombre de témoins et sur une durée significative (rien à voir avec la déclaration d’un ou de quelques individus qui ne peut être confirmée par un témoignage massif crédible) ? Il ne serait pas étonnant que seuls le judaïsme et le christianisme répondent à ce critère de surnaturel factuel.
Pour parler des chrétiens et notamment des catholiques, le drame peut intervenir quand le chrétien veut expliquer au juif le sens des Ecritures relevant de leur canon. C’est-à-dire quand le chrétien oublie que sa foi repose, non pas directement sur les Ecritures, mais sur une « école » précise, celle de Jésus de Nazareth qui forme la tradition apostolique, dont la partie écrite figure dans le document appelé « le nouveau testament ». Le chrétien comprend les Ecritures communes avec celles des juifs, au travers des commentaires de Jésus, de ce qu’il a dit de ces Ecritures et de lui-même dans ces dernières. Le Maître des Ecritures pour le chrétien, c’est donc Jésus, lequel Jésus soit dit en passant ne contredit pas la foi mosaïque (exemple, s’il a été demandé aux juifs adhérant à l’école de Jésus de ne pas forcer les païens à judaïser – circoncision, fêtes, etc. -, jamais il n’a été demandé aux juifs de cesser de judaïser, et pourquoi donc ? Tout simplement parce que les juifs dépendent de la loi de Moïse, et les non-juifs de la loi dite de Noé, et les juifs savent bien cela de toute antiquité).
Ce qui est assez étonnant et remarquable lorsque l’on examine l’Ecriture d’Israël avec les « lunettes » de Jésus, c’est qu’on s’aperçoit que l’interprétation qui en est faite, est alternative et ne porte pas atteinte à l’interprétation faite par les Maîtres d’Israël.
Concernant Jésus, il convient aussi de noter qu’il ne se présente pas lui-même dans la lignée de Moïse ou d’Aaron, mais dans celle de Melchisédech, non plus cette fois-ci en qualité d’intermédiaire temporaire comme le fut Sem en son temps et qui rencontra Abraham, mais en tant que propriétaire exclusif et définitif de cet ordre dont l’origine est antique. Difficile de contredire cette affirmation de Jésus lui-même pour les témoins oculaires des « quarante jours » d’après sa résurrection.
Un exemple fameux est l’affaire du serviteur souffrant d’Esaïe 53 ; c’est vrai que ce serviteur est le peuple d’Israël, mais c’est vrai aussi que l’interprétation de Jésus selon laquelle il s’agit d’une personne, ne jure pas avec le texte, il y a comme une dualité dans les interprétations.
On ne peut toutefois pas manquer de noter un exemple d’approche étonnant dans l’interprétation de l’Ecriture par le judaïsme :
1 -. d’un côté l’opinion dominante est d’évacuer l’hypothèse que dans Esaïe 53, le serviteur souffrant soit une personne physique, au motif que le peuple d’Israël dans l’Ecriture est effectivement souvent nommé à la première personne. Cette déduction, au demeurant réelle, n’admet-elle dans certains cas, dont celui d’Esaïe 53, aucune autre interprétation (sauf à ce que dès le départ on ait décidé de « bloquer » l’hypothèse) ?
2 - et de l’autre, déduire de leur tradition la réincarnation dont on ne voit pas, malgré de grands efforts, la base scripturaire. Sauf à dire bien sûr que ce point n’est que dans la tradition orale et non dans la tradition écrite, ce qui serait tout de même assez étonnant sur un tel sujet de foi (lequel serait donc réservé à de grands initiés à l’image du gnosticisme ?). Sans rejeter l’idée que la tradition écrite est bien évidemment un condensé de la tradition orale (on retrouve la même chose dans le christianisme avec l’expression « la terre ne pourrait contenir tous les livres que l’on pourrait écrire de l’épopée de Jésus » - c’est paraphrasé mais l’idée est là), la difficulté ici soulevée ouvre la porte à une certaine interprétation d’une autre école religieuse, qui prétend que la bible est fausse et que la parole écrite incrée est ailleurs.
Que le judaïsme refuse d’accepter la divinité de Jésus, mais cela est tout à fait normal, c’est complètement fou et hors de sens, cette affaire d’un homme qui se prétend être DIEU (on le voit avec Saul qui avant de devenir Paul a pourchassé ces idolâtres de nazaréens). A l’incarnation, le judaïsme préfère la réincarnation des âmes (cf wikipédia, et recherches sur google), c’est leur façon de voir les choses, respecter leur croyance n’est pas y adhérer, c’est leur affaire.
Pour les juifs, la « pierre d’angle » c’est la réincarnation, pour les chrétiens c’est l’incarnation. Par contre, pour les « autres pierres du mur », ce sont dans le judaïsme qu’elles se trouvent, les chrétiens seraient bien avisés de ne jamais l’oublier.
En effet si la « théologie de la substitution » est une erreur, il y a forcément des conséquences à en tirer pour les chrétiens, en matière de charismes sur la compréhension des Ecriture dites de « l’ancien testament ». Si notre « pierre d’angle » est effectivement l’incarnation et relève du charisme spécifique des chrétiens, pour les « autres pierres du mur » - il est bien question d’un mur quand on parle de pierre d’angle – il serait peut-être téméraire de s’imaginer que le charisme spécifique et antique des juifs sur ce point leur aurait été retiré à notre profit !.
Il faut que les chrétiens sachent écouter avec humilité la sagesse des Maîtres d’Israël (Rachi par ex. Manitou plus récemment, etc.), même leurs « piques » sur l’incarnation, ce n’est pas parce qu’ils ne croient pas à l’incarnation que l’on doit avoir peur d’écouter. Ne pas écouter, ce serait se priver de l’occasion d’approfondir sa propre foi chrétienne (Le « n’ayez pas peur » de Jean-Paul II est valable aussi pour cette démarche, comme également « aller aux périphéries » pour reprendre l’expression du pape François). Cette mémoire charismatique spécifiquement juive (c’est peut-être ici le problème, celui du drame de la jalousie), oubliée depuis le rejet au cours du troisième siècle, de la branche juive de l’Eglise, à savoir l’Eglise de Jacques (dixit le cardinal Lustiger qualifiant ce rejet de « drame » et de « péché » dans son ouvrage l’Alliance), pousserait-elle subtilement à se diriger plus ou moins dans les voies d’un certain Marcion ? Il est parfois permis de s’interroger.
L’exégèse juive sur la partie documentaire les concernant est lumineuse. Certes, il faut savoir trier, car leur rejet de l’incarnation qui se pose à eux depuis deux mille ans, les pousse parfois à quelques confusions, sans qu’il y ait forcément une volonté malveillante, entre Edom, l’Eglise, Amalek, etc. En semblant oublier que l’antisémitisme est la force de rejet présente dès le jardin d’Eden et s’exprimant au travers des siècles de mille et une manières, notamment parfois chez les juifs eux-mêmes. Donc, les structures humaines (les nations) sont une chose, avec des hauts et des bas, mais l’esprit de haine du genre humain ne connaît pas de frontières, la providence le laisse s’exprimer pour mieux lui tordre le cou définitivement, au moment qu’elle aura choisi, quand celui-ci aura épuisé tous ses arguments.
Par ailleurs, quand vous avez deux maîtres d’Israël, il n’est pas rare d’avoir trois avis (un peu comme avec les juristes ou les théologiens chrétiens), mais c’est ici la fécondité de leur approche. L’approche différenciée n’est pas forcément déviante, à l’instar de la technique de la reformulation qui permet d’aborder un sujet sous différents angles de vue, non décelables spontanément.
Enfin, s’il a été demandé aux chrétiens de « prêcher la bonne nouvelle au monde entier », jamais il ne leur été demandé de le faire avec violence. Mais là encore au sujet des violences, attention aux confusions entre le « temporel » et le « spirituel », quand l’un se laisse instrumentaliser par l’autre, le drame est à la porte. Car le temporel, c’est la réalité d’un monde dangereux, et les nations, qui sont une réalité objective, sont fondées à se défendre en cas d’agression. Le spirituel a pour fonction d’éclairer les populations des nations dont leurs dirigeants, via l’éducation dès la tendre enfance, afin de développer un certain comportement individuel de fond, sur ce qu’est la véritable maturité, à savoir ne pas porter atteinte à la liberté d’autrui, tout en sachant faire obstacle à cette dernière quand elle devient menaçante (ceux qui ont eu l’occasion d’élever leurs propres enfants, comprennent fort bien ce dont il s’agit, de l’amitié, de la tendresse, certes, mais s’il le faut, des corrections). Equilibre très fragile, atteint rarement sur une période longue en particulier sur le plan collectif.
Donc « proposer » la bonne nouvelle par une annonce publique et ne pas l’imposer. La « gêne » que cela peut éventuellement causer à ceux qui n’y croient pas, ne doit pas pousser à l’agressivité. C’est ici le « respect des différences » dont on ne cesse de nous rebattre les oreilles, alors que dans la réalité... « Respect des différences » n’a jamais obligé à renier ses convictions et traditions pour autant que l’on puisse en avoir.
Culpabiliser au sujet de son comportement pour le mal que l’on aurait pu faire (zèle imbécile, abus de pouvoir, méchanceté, orgueil, jalousie, sentiment de supériorité, etc.) et essayer de le réparer (n’est- ce pas ici la « téchouva »), c’est bien la moindre des choses, cette attitude dans la capacité à reconnaître ses erreurs est une exigence universelle, elle concerne tout le monde.
Mais culpabiliser au sujet de la foi en Jésus, grand Sacrificateur selon l’ordre de Melchisédech, certainement pas, comme une certaine approche confusionnelle évoquée ci-dessus pourrait avoir tendance à les y pousser.
« L’Ecole de Jésus », c’est celle des chrétiens (juifs ou non juifs) avec la caractéristique de l’incarnation, selon l’ordre de Melchisédech
« l’Ecole du judaïsme », c’est celle de Moïse selon l’ordre d’Aaron, avec la caractéristique de la reincarnation.
Tout le reste, c’est l’histoire des hommes avec leur folie meurtrière depuis le passage à l’acte meurtrier de l’adamique Caïn. Ne pas confondre.
Quant à la foi, c’est la providence elle-même qui pilote, comme l’histoire des hommes d’ailleurs, en définissant les bornes du temps, tant sur le plan individuel que collectif, chez notamment des civilisations diverses et variées (cf à titre d’exemple le livre de Daniel).
Les charismes spécifiques du judaïsme et du christianisme en fait se complètent. La leçon semble dure à apprendre. Pour caricaturer très grossièrement, les uns ne jurent apparemment que par le « ciel » au travers d’une sorte de « mondialisme de la foi » et les autres que par la « terre » avec une sorte de « nationalisme de la foi ». Le temps attendu de la « délivrance » pour les juifs et le retour en gloire cette fois-ci du Verbe incarné pour les chrétiens - notamment chez les catholiques l’attente prophétique (cf Paul VI) d’une « civilisation de l’amour » (dont on ne comprend rien sur ses contours concrets, serait-ce la manie du « ciel » ?,) - ne pourra pas faire autrement que de mettre tout le monde d’accord le moment venu.
« Ciel » et « terre », mais quand comprendra-t-on que c’est le même monde ? Comme si chez les uns, l’univers entier physique (1) devait disparaître, après tout le travail qu’a demandé sa construction jusqu’à ce jour, au profit d’un mirage éthéré mystérieux, présenté comme une seule issue vers la paix, donc après la sortie de la vie sur cette terre, c’est-à-dire en clair après la mort ; programme portant une lourde charge de résignation et peu réjouissant. Alors qu’en fait, l’homme est appelé par son activité à bonifier l’univers physique pour l’éternité, à partir du moment où les barrières entre le monde visible et celui, invisible aujourd’hui à nos sens, tomberont. Et quand l’accès plénier (refusé jusqu’à ce jour) à l’arbre de la Vie, lui aura donné enfin la force (soit l’Esprit de la Sagesse), définitivement invincible cette fois-ci, de maîtriser les options nécessaires de « l’arbre de la connaissance du bien et du mal », le « film » de l’épopée humaine pourra entrer dans la phase suivante.
Patience.
Les juifs et les chrétiens ont le même DIEU, mais l’adorent selon un ordre différent (Melchisédech chez les uns, Aaron chez les autres).
(1) https://www.youtube.com/watch?v=udAL48P5NJU
Chère fils et fille d’Adam Bonjour. Tout d’abord faisons la différence entre "juif" et chretien. Être juif ne veux pas dire être forcément religieu. Je n’ai pas besoin de citer le nombre de roi Juif païen cité dans la torah. Résumons Abraham non juif ( hébreux) Isaac non Juif ( h) Israël non Juif (h) Juda fils d’israel. David descendant de Juda (Juif) Jesus descendant de David donc de Juda ( Juif) Jesus est le Juif le plus célèbre qui dira le contraire ? Les patriarches étaient-ils dans le judaisme ? Impossible. Pourtant ils suivaient la voie de l’éternel. La Judee n’était qu’une infime partie du monde connu. A travers Jesus et ses disciples le monde s’est intéressé à vous. Puis Rome votre opresseur s’est convertit au Juif jesus. Et nous voici en 2017 de l’ère Juif jesus. Le Juif est devenu Dieu depuis. Reconnesez le