Le shabbat précédent Pourim est appelé Shabbat zakhor, on y lit en maftir le devoir d’effacer la mémoire d’Amalek.
Le don du demi-chekel
Don traditionnel institué depuis la période du Second Temple pour le fonctionnement du culte : 10 euros (par personne depuis l’âge de la bar/bat-mitsva). La parashat shekalim rappelant ce devoir est lue le Shabbat Shekalim précédant Rosh Hodesh Adar. Le demi Shekel est donné à la synagogue le jour de Pourim.
Shabbat Zakhor
Le Shabbat précédent Pourim, on lit dans un deuxième rouleau de Tora un maftir spécial (Deutéronome 25 versets 17-19 : " Souviens-toi de ce que t’a fait Amalec, lors de votre voyage, au sortir de l’Egypte ; comme il t’a surpris chemin faisant, et s’est jeté sur tous tes traînards par derrière. Tu étais alors fatigué, à bout de forces, et lui ne craignait pas Dieu. Aussi, lorsque l’Éternel, ton Dieu, t’aura débarrassé de tous tes ennemis d’alentour, dans le pays qu’il te donne en héritage pour le posséder, tu effaceras la mémoire d’Amalec de dessous le ciel : ne l’oublie point.") Cette lecture est une obligation de la Tora (deoraita) qui incombe aux hommes et aux femmes, il faut donc obligatoirement venir à la synagogue ce shabbat Zakhor.
Le jeûne d’Esther
Le jeûne d’Esther est observé le 13 Adar (veille de Pourim , en souvenir du jeûne proclamé par la reine avant d’intercéder auprès d’Assuérus en faveur de son peuple terrifié (Esther 4:16 ). Il concerne tous les juifs, hommes et femmes. Lorsque le 13 Adar tombe un jour de Shabbat, le jeûne est repoussé au jeudi précédent.
Sont dispensés de ce jeûne :les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes, les femmes qui allaitent, les malades...
Paragraphe spécial Pourim
Le soir et jour de Pourim, dans la Amida et dans le Birkat Amazone, on intercale le texte " Al Hanissim " pour les signes correspondant à Pourim. Si à la fin de la Amida ou du Birkat Amazone, on se rend compte qu’on l’a oublié, on ne recommencera pas.
La lecture de la Méguila
La Méguila est lue 2 fois : la veille au soir (à la fin de Maariv ) et dans la journée le lendemain (en principe après la lecture de la Tora). La lecture de la Méguila du jour est plus importante que celle de la nuit.
Pour accomplir la Mitsva de lire la Méguila, il est nécessaire que cette lecture soit faite à partir d’un parchemin écrit rituellement. Si l’on n’est pas en mesure de lire soi-même correctement, on suivra la lecture de la Méguila faite par quelqu’un d’autre, à partir d’un parchemin, en suivant, au besoin, dans un livre imprimé.
Si une telle lecture est impossible (pas de parchemin, ou bien si personne n’est capable de faire la lecture), on lira d’un livre ou d’un rouleau imprimé, en hébreux de préférence, mais sans prononcer les bénédictions.
Dans la plupart des communauté Massorti , les femmes peuvent également participer à la lecture de la Méguila (conformément au Talmud Arakhim 2b). Précisons que le Rabbin Ovadia Yossef l’autorise également, contrairement à la plupart des orthodoxes .
Le public reprend en cœur certains versets de la Méguila. Le lecteur change de ton sur certains autres.
On lit de préférence avec Minyan , mais pas forcément. On peut ainsi aller lire pour une personne seule.
La coutume est de faire du bruit à chaque fois que le mot Haman est prononcé et de huer le personnage incarnant le mal. Cependant chaque mot doit être correctement prononcé et entendu.
Trois bénédictions doivent être prononcées avant la lecture de la Méguila :
Al mikra Meguila : Sur la lecture de la Méguila.
Ché’assa nissim La’avoténou : Qui a fait des miracles pour nos pères.
Chéhé’hayénou : Qui nous a fait vivre (jusqu’à cet instant).
Comprendre le sens profond du livre d’Esther :
http://www.massorti.com/Comprendre-le-sens-profond-du
Le repas de Pourim, mishté
On doit manger, boire et se réjouir à Pourim.
En principe, le festin traditionnel de Pourim est en journée et non le soir, selon ce qui est écrit "...les jours de festin" (Esther9:22 ). On est censé s’enivrer à Pourim au point de ne plus distinguer (ad dèlo yada) "Maudit soit Aman" de "Béni soit Mardochée".
Signalons que les poskim sont critiques vis-à-vis de l’excès de boisson et ont cherché à atténuer cette coutume. Comme les phrases « Arour Haman » et « Baroukh Mordekhaï » ont la même valeur numérique en hébreu, on ne devrait boire de vin que jusqu’à être incapable de calculer ces valeurs numériques. Ou encore, le fait de s’endormir de boisson serait la confusion…
L’envoi de mets entre voisins, mishloah manot
On envoi au moins deux cadeaux de nourriture à une personne (mishloa’h manot), selon ce qui est écrit : « ...envoyer des cadeaux, chacun à son prochain... » (Esther (9 : 22), ce qui signifie deux cadeaux pour une personne.
Un mishloa’h manot typique comprend du vin, des pâtisseries, des chocolats et autres douceurs. Il s’est développé la coutume d’offrir de nombreux paniers de sucreries et gâteaux pour ses différents amis.
Les dons aux pauvres, matanot laévionim
Chacun, même pauvre lui-même, doit faire au moins deux dons aux pauvres, selon ce qui est écrit : "et des dons aux pauvres..." (Esther 9:22).
À la synagogue, des quêtes régulières sont faites pendant la fête, et cet argent est distribué parmi les nécessiteux. Cela peut aussi être l’occasion de faire un don à un organisme de charité.
Le déguisement
C’est une coutume relativement tardive mais très populaire.
Messages
Bonjour Monsieur,
Je vous remercie pour cet article.
Mais si je comprends bien ce que vous écrivez au second paragraphe concernant la lecture de la meguila, la mitsva serait de lire la meguila.
Or j’avais appris que la mitsva était d’écouter la lecture .
(Certes pour écouter, il faut que quelqu’un la lise, mais une seule personne peut lire pour toute la communauté...)
Pourriez vous me donner des précisions à ce sujet, s’il vous plaît ?
Merci beaucoup
Elisabeth Gabail Guillibert