Question :
L’Assemblée Rabbinique massorti peut-elle accorder un certificat de cacherout à un restaurant ouvert le Chabbat dans lequel les prohibitions sabbatiques ne seraient pas respectées ?
Réponse :
L’Assemblée Rabbinique ne peut délivrer de certificat de cacherout à un restaurant ouvert le Chabbat. D’abord, parce que nous ne pouvons accorder notre confiance à un tenancier sur l’observance de la cacherout, si celle du Chabbat n’est pas elle-même respectée, et ce, en l’absence d’un machgiah (contrôleur assigné) qui peut s’assurer du bon respect des règles alimentaires et des modalités particulières de la cuisine pendant le Chabbat.
Or, il n’est pas possible d’employer légitimement un machgiah à temps complet dans un tel restaurant parce que cela reviendrait à transgresser le principe sous-jacent au commandement biblique de « Ne place pas d’obstacle sur le chemin d’un aveugle » (Lévitique 19:14). En effet, le certificat pourrait conférer une sorte de légitimité à cette restauration incitant de nombreux clients à prendre leur voiture pour le plaisir d’une sortie au restaurant, et de surcroît, à régler leur consommation le jour de Chabbat.
De plus, le machgiah serait lui-même fautif en ce qu’il contribuerait indirectement à la profanation du Chabbat, transgressant en cela le commandement rabbinique qui stipule qu’il ne convient pas « d’affermir la main de celui qui transgresse » (Michna Cheviît 5:9).
Enfin, il n’y a aucune raison de conforter le tenancier du restaurant dans la profanation du Chabbat, en le gratifiant d’un certificat de cacherout, selon le principe bien établi qu’il ne sied pas de « récompenser celui qui transgresse » (Yevamot 92a).
Schechter Institute of Jewish Studies
Messages
Bonjour je m’étonne de votre article car un restaurant casher ouvert le shabbat et sous le contrôle du beth din de Paris vient d’ouvrire ses portes ( les ailes). Qu’en est-il de la surveillance ?
Réponse :
L’article publié ici concerne une réalité israélienne dans laquelle de nombreux restaurants ouvrent le shabbat tout en voulant servir une nourriture « kasher ». Les clients entrent dans ces restaurants, la cuisine y est faite en transgressant le shabbat (cuisson), mais en respectant les règles de la kashrout , les clients payent leur note.
Cette opinion du rabbin Golinkin peut paraître sévère. Comme toute opinion en matière de Halakha , on peut la discuter. Elle montre en tout cas, que le mouvement Massorti n’est pas un mouvement laxiste en matière de Halakha .
Dans le cas du restaurant ouvert le shabbat à Paris sous la surveillance du rabbinat orthodoxe , il nous semble que les choses sont différentes. La cuisine y est préparée avant le shabbat, les clients payent leur note en avance. Cela permet à des clients d’hôtel d’avoir des repas de shabbat assurés. C’est à notre avis une excellente initiative.
Il existe dans une des nouvelles du prix Nobel de littérature israélien Agnon, un récit dans lequel l’auteur décrit comment il décide d’aller dans une auberge prévue pour cela à Jérusalem et où il laisse sa montre en gage en attendant de revenir une fois le shabbat terminé pour payer sa note. La pratique existait donc dans le passé.
Yeshaya Dalsace
(responsable de ce site, rabbin de Maayane Or à Nice)
bonjour, je suis juive je pars a nw demain matin et je voudrai connaitre ces restau cacher ouvert
vendredi soir pour y aller , je suis d’accord c’est toujours mieux que d’aller dans un restau non cacher chaque personne a son degré de religion