La photo des hauts responsables de la Maison Blanche lors de l’attaque de la maison de Ben Laden prise par le photographe Pete Souza a fait le tour du monde.
Un journal juif orthodoxe l’a publiée, modifiée, au nom de la politique éditoriale interdisant de montrer des photos de femmes.
Di Tzeitung, un journal destiné à la communauté juive ultra-orthodoxe et publié à Brooklyn, s’est fait remarqué en faisant disparaître du cliché original les deux femmes présentes dans la "situation room" au moment de l’opération Geronimo.
Hillary Clinton, dont l’expression sur le cliché original souligne la tension qui règne à cet instant, et Audrey Tomason, la chef du contre-terrorisme, présente à l’arrière-plan, ont toutes deux été effacées par la rédaction de Di Tzeitung, au nom de la "pudeur" imposée par les lois religieuses guidant la communauté ultra-orthodoxe .
Une altération de la réalité et de l’Histoire qui contrevient aux dispositions imposées lors de la diffusion de la photographie qui spécifient clairement que bien que libre de droit, "la photo ne doit pas être manipulée".
Le quotidien a été contraint de s’excuser au travers d’un communiqué diffusé sur son site. "Se rendant compte de l’importance historique de cette photo, notre iconographe l’a publiée. Dans sa hâte, il n’avait pas lu les conditions d’utilisation de la photo qui interdisent tout changement. (...) Nous voulions honorer le président et nos forces armées dans ce moment historique. Nous avons donc publié la photo sans les femmes qui y figuraient, comme le veut notre politique éditoriale".
Toutefois, cela ne remet pas en question la présence de la femme dans les pages du journal. "Le lectorat de Di Tzeitung croit que les femmes doivent être appréciées pour ce qu’elles sont et pour ce qu’elles font et non pour ce à quoi elles ressemblent", assure le communiqué, qui rappelle que la loi juive "ne tolère aucune discrimination basée sur le genre, la race, etc." Affirmation un peu vite dite, mais... il faut bien une excuse.
Une anecdote assez ridicule mais qui en dit long sur l’état d’esprit touchant à la pathologie qui règne dans certains rangs extrémistes.
Il faut préciser qu’il s’agit d’un petit tirage pour un public restreint. Mais l’affaire à fait le tour du monde et ridiculise une partie du judaïsme...
En tout cas Madame Clinton qui fut humiliée par l’attrayante Monika est rassurée sur son pouvoir attractif et sa capacité à faire fantasmer le public de Di Zeitung, c’est toujours cela.
Oy ! Oy !
A Jérusalem cacher les femmes
Une campagne militante attaque le fait que les femmes n’apparaissent sur aucune publicité.
Messages
Pourquoi rire ou pleurer de la subjectivité des autres ?
Accepter les autres tels qu’ils sont...
Sans sentir le devoir de les juger...
Je ne comprends plus bien votre position.
Je comprends pas ton message Fabienne.
au fait, en tant que bons juifs vous ne faites pas du lachon hara chez les massorti . Si le lachon hara c’est dire le vrai dans une intention de critiquer, comment justifiez-vous un tel article ? N’est-ce pas du lachon hara contre ce journal extrémiste ou alors j’ai loupé un épisode ?
En fait, en quoi cela devrait-il nous intéresser ?
C’est étonnant comme chacun saute sur l’occasion des qu’il s’agit de critiquer (diaboliser serait plus juste) le parti adverse. Le judaïsme massorti prône la pluralité, n’est ce pas du pluralisme que de tolérer la politique éditoriale des journaux ultra-orthodoxe ?
Meme remarque pour "Aher" qui ne rate pas une occasion de montrer sa haine du monde massorti ... ça devient lassant.
Il est tout simplement scandaleux de tronquer une photo. C’est une pratique qui rappelle les heures du stalinisme le plus outrancier. Le journal n’avait qu’à ne pas montrer cette photo, ou à en trouver une autre cadrée de telle manière que seuls des hommes apparaissaient. Rien à voir avec du lachon hara que de diffuser cette information, d’ailleurs personne n’est visé nominativement.
Je note néanmoins un point positif : ce journal juif américain évoque "nos forces armées" en parlant des forces américaines, contrairement à pas mal de journaux ou de relais communautaires juifs français qui se réfèrent très souvent à Tsahal pour parler de "notre armée", "nos soldats", "notre pays".
Gabriel,
C’est très intéressant et révélateur de jusqu’où on peut aller dans la phobie et le déni...
Cela en dit au contraire très long.
Il est intéressant que la divulgation d’une telle info, pour le moins comique, dérange... Là aussi cela dit quelque chose.
Bien à vous
YD
Mais sans avoir l’air haineux avec quiconque (contrairement aux allégations de l’internaute qui dit en substance la même chose que moi), j’aimerais bien qu’on m’explique pourquoi un tel article n’est-il pas du lachon hara ?
hi hi hi.
Aher, vous êtes drôle. Vraiment drôle.
1) Personne n’est visé nominativement.
2) L’information est publique est reconnue - le journal s’est excusé dans ses colonnes.
Il me semble que ces deux points excluent que cette information constitue du lachon hara.
C’est encore plus grave quand on parle d’une communauté dans son ensemble !!!
On ne parle pas d’une "communauté dans son ensemble" mais d’un journal représentant une frange ultra-minoritaire du judaïsme orthodoxe , lequel journal a lui-même, dans ses propres colonnes, reconnu son erreur.
Et alors ?
sur cette frange (ultra...), on peut faire du lachon hara ??
je ne comprends pas votre réponse
Toute information ne rentre pas forcément dans la catégorie "lachon hara". Vous avez une définition du lachon hara trop extensive. Au risque de me répéter, il n’y a pas lachon hara lorsque l’information est publique et reconnue par les personnes elles-mêmes. Et vous ne pouvez pas considérer que tout groupe est exempt de critique.
Premièrement, dire de quelqu’un qu’il est gros, c’est du lachon hara non ? pourtant, un gros sait bien qu’il est gros. Donc même si quelqu’un assume ce qu’il est, ce n’est pas pour autant autoriser d’en parler.
Deuxièmement, le journal n’a pas reconnu qu’il a eu raison de ne pas mettre une femme en photo, mais s’est excusé pour des raisons diplomatiques sur la forme, non sur la ligne éditoriale de fond : ne pas mettre des photos de femme. Or l’article de ce site critique bien la ligne éditoriale de fond en se moquant des ultra-orthodoxes qui ne regardent pas des photos de femme.
Troisièmement, l’intention joue une part non négligeable dans le lachon hara. Et là l’intention est manifestement de casser.
Savoir qu’on est gros et déclarer qu’on est gros, ce n’est pas la même chose. Et on peut savoir qu’on est gros sans pour autant assumer le fait de l’être ou accepter que d’autres en parlent.
Le journal a reconnu les faits, peu importe que ce soit sur la forme ou sur le fond (pas sûr que ce soit aussi dissociable que vous le pensez).
Même s’il ne l’avait pas reconnu, le fait de tronquer une photo est une pratique suffisamment détestable pour qu’on puisse en parler sans pour autant entrer dans la catégorie "lachon hara". Un journal est par définition un produit public qui s’expose, de par sa parution même, à la possibilité d’une critique.
L’article de ce site ne se moque pas des "ultra-orthodoxes qui ne regardent pas des photos de femme" mais pointe la malhonnêteté qu’il y a à tronquer une photo pour cette raison.
L’intention n’est pas de casser mais d’informer. La préoccupation légitime de ne pas commettre de lachon hara ne doit pas conduire à empêcher toute critique.
Tu dis : "Même s’il ne l’avait pas reconnu, le fait de tronquer une photo est une pratique suffisamment détestable pour qu’on puisse en parler sans pour autant entrer dans la catégorie "lachon hara".
Mais pas du tout, si la pratique est bonne, et qu’on en parle en bien ce n’est pas de lachon hara. Le Lachon hara c’est justement de parler d’une pratique détestable.
Et pour "l’intention d’informer", tu as pris le rabbi pour un bisounours ?
Ok, nous n’avons pas la même définition du lachon hara...
et chacun sa definition
nouys n’avons pas la meme definition de Dieu de la tora...
bonne appetit
Que savez-vous donc de ma définition de D.ieu et de la Torah ?
guershon demande a ton rav ultra-orthodoxe quelle est la définition la plus juste
et pour "moi" mêle toi de tes affaires on s’en fout pas mal de tes définitions
Moi aussi, je trouve que le webmaster de ce site "casse" trop souvent les orthodoxes ou les ultraorthodoxes. Je pense qu’on pourrait critiquer de manière plus constructive ; et comme le Judaïsme Conservative (Massorti ) n’est connu en France (presque) qu’au travers de ce site, celà donne une fausse image agressive de ce mouvement.
Moshé,
Je m’inscris en faux. J’essais toujours d’avoir un discours nuancé et appelle à voir les bons côtés de l’orthodoxie . Par contre je suis pour dénoncer certains excès révélateurs de dérives, comme c’est le cas ici. En plus c’est drôle. De plus je ne suis pas le seul à écrire ici, même si je suis le plus actif.
Je vous mets au défit de donner des articles de ce site cherchant à casser systématiquement l’orthodoxie ou l’ultra-orthodoxie dans leur ensemble ou un point insultant ou dénigrant faussement. Si quelque chose m’avait échappé, ce serait corrigé immédiatement.
Je vous signale que régulièrement des liens sont faits vers des sites « orthodoxes », vers le consistoire et autres institutions, des opinions contradictoires sont rapportées, un forum libre est ouvert. La réciproque n’est jamais vraie et si quelqu’un casse systématiquement l’autre, ce n’est pas sur ce site.
Par contre, on se défend quand nécessaire et on dénonce systématiquement les excès d’un certain obscurantisme qui fait à notre avis beaucoup de tort au judaïsme. Dans tous les cas, ce sont les opinions qui sont critiquées (pas cassées) et jamais les personnes ; ce ne sont jamais, ni la piété, ni le désir de préservé un mode de vie fragilisé par la modernité, ce que nous comprenons parfaitement et partageons pour une bonne part.
Nuance donc.
Yeshaya Dalsace