La source de cet interdit se trouve dans le Shoulkhan Aroukh :
שו"ע אורח חיים סימן קמא ס"ק ו
יכולים לקרות ב’ אחים זה אחר זה והבן אחר האב ואין מניחים אלא בשביל עין הרע ואפי’ אם א’ הוא השביעי וא’ הוא המפטיר לא יקראו השני בשמו משום עין הרע
« Deux frères peuvent lire l’un après l’autre de même un fils après son père. Mais on ne le fait pas à cause du mauvais œil. »
Il s’agit donc apparemment de la jalousie éventuelle des membres du public envers une famille si nombreuse, ou prenants tous les honneurs dans la synagogue.
Il arrive assez souvent lors d’une fête familiale que nous ayons du mal à honorer tous les membres de la famille par une montée à la Tora. Il n’existe parfois pas d’autre solution que de faire monter deux membres proches l’un après l’autre. Est-ce vraiment interdit ? Le Shoulkhan Aroukh dit clairement que non, cela est permis. Cela va juste à l’encontre d’une coutume basée sur la croyance dans le mauvais œil. Nous pouvons donc très bien être souple avec cette coutume qui ne touche pas vraiment le public des synagogues Massorti . Cela me semble plus important de satisfaire une famille que d’être à cheval sur ce genre de coutumes. Il va de soi, que si l’on peut alterner avec quelqu’un d’autre, étranger à la famille, c’est encore la meilleure solution.
Yeshaya Dalsace