Mûrir sa décision :
Le candidat doit d’abord bien réfléchir à sa décision et la prendre en connaissance de cause, c’est-à-dire en ayant déjà étudié le judaïsme, ne serait –ce que par des lectures, en ayant commencé à fréquenter une communauté juive. Le même candidat doit avoir également pris des renseignements sur les différents courants du judaïsme, ce qui les oppose et ce qui les réunit, afin de savoir où il met les pieds.
Une fois sa décision prise en toute conscience, le candidat doit prendre contact avec un rabbin Massorti . En France le choix est limité pour le moment, mais il existe.
Depuis 2010, nous avons également mis en place un système de suivi par internet pour les candidats éloignés et l’apprentissage peut ainsi se faire à distance (la fréquentation de la synagogue la plus proche est bien entendu demandée, que cette synagogue soit consistoriale ou autre, peu importe ; l’essentiel est que le candidat intègre la vie juive).
Pour ce programme à distance contacter le rabbin Yeshaya Dalsace responsable de ce dossier : yeshaya@massorti.com
Délais de conversion
Au sein du mouvement Massorti , en principe il n’y a pas de délai d’inscription au programme de conversion. Si le candidat est motivé, il peut immédiatement suivre les cours (cela peut varier d’une structure de cours à l’autre pour des raisons de niveau de classe). Les cours par internet sont accessibles immédiatement.
Dans certains cas, on demande que le candidat suive d’abord un cycle d’étude juive afin de mûrir sa décision.
Les délais de conversion sont variables d’un dossier à un autre, cela peut durer d’un an à deux ou trois ans. On tient bien entendu compte de chaque situation : situation familiale, âge, connaissances déjà acquises, démarche préalable auprès d’une autre organisation juive (Consistoire , Mouvement libéral ou autre…)
Chaque rabbin tuteur doit être à même de juger du sérieux et de l’aboutissement de la démarche.
L’apprentissage :
Dès lors que le rabbin accepte la candidature à la conversion, il faudra fréquenter assidûment sa communauté et participer à toutes ses activités. Tout occasion est bonne pour progresser. C’est au candidat à faire ses preuves et non au rabbin de le tirer vers lui. C’est donc au candidat de prendre contact, de prendre l’initiative de lire et de progresser dans sa connaissance. C’est à lui d’être présent sans attendre qu’on lui demande de venir.
Après une certaine période d’apprentissage du judaïsme, période qui peut varier d’un candidat à l’autre et d’une situation personnelle à l’autre (ainsi que d’un rabbin à un autre). Le rabbin chargé du dossier de la conversion fera passer un examen de conversion au candidat ainsi qu’un entretien privé. S’il estime le candidat prêt, il permettra à celui –ci de se présenter devant le Beit Din. Cette période d’apprentissage dure en général deux ans. Elle peut être plus courte si le candidat est déjà prêt (juif par le père qui désire réguler sa situation par rapport à un judaïsme qu’il pratique déjà, conversion précédente par le mouvement réformé qui ne serait pas reconnue par le mouvement Massorti et exigerait un Guiour lehoumra…) ou si certaines circonstances exceptionnelles poussent à accélérer le processus (nous restons à l’écoute des personnes que nous avons en face de nous et chaque cas demeure personnel et particulier).
Cela peut prendre plus de temps, jusqu’à quatre ans, si le candidat ne fait pas d’efforts suffisants ou progresse trop lentement dans son apprentissage.
En principe, nous sommes contre une démarche trop longue, signe que la personne ferait mieux d’abandonner.
De facto, la plupart des candidats abandonnent en route et finissent par se rendre compte que l’engagement juif reste au-dessus de leurs capacités ou de leurs envies. Dans un tel cas d’abandon de la démarche, la personne reste la bienvenue dans la communauté juive si elle désire continuer à la fréquenter (elle est une forme de Guer Toshav, d’étranger résidant). Elle peut continuer à participer à des activités, et peut-être un jour reprendre et faire aboutir sa démarche de conversion.
Dans tous les cas, le rabbin reste totalement à l’écoute du candidat. Entre les deux, doit s’établir un rapport de confiance et de sincérité. Le but n’est pas de « coincer » ou de « fliquer » le candidat, mais de l’aider dans sa démarche spirituelle et identitaire. C’est pourquoi il est extrêmement important de préparer des questions à poser régulièrement au rabbin . Le questionnement restant au centre du judaïsme. Se convertir au judaïsme ne consistant pas à se plier à un système de croyances, mais à se placer dans une lignée du questionnement et de la remise en question à travers une tradition particulière, celle du judaïsme.
Connaissances requises pour le Beit Din :
Parfaite maîtrise du calendrier juif, des différentes fêtes et coutumes.
Parfaite maîtrise des règles servant à gérer un foyer juif, Kashrout , fêtes, shabbat, Nida …
Connaissance de la Bible et des grands textes juifs, ne serait –ce que par des ouvrages de vulgarisation (Talmud , Midrash , mystique, Halakha …)
Connaissance de l’histoire juive, de l’antiquité à nos jours et des grands débats qui traversent le monde juif actuellement.
Connaissances de base de la langue hébraïque, lecture fluide du livre de prières. Connaissance par cœur des principales bénédictions.
Construction d’une théologie personnelle à partir de quelques textes de la pensée juive.
Toutes ces connaissances sont assez facile à obtenir pour peu que l’on se donne la peine de lire les ouvrages adéquats, de consulter Internet et de faire un effort quelque peu intensif. Il ne faut donc pas se décourager mais se mettre au travail. Il faut procéder de façon systématique et scolaire, comme si on préparait une sorte de concours. Il ne faut pas hésiter à faire part au rabbin de la moindre difficulté. Le rabbin est là pour aider, non pas pour enfoncer. Mais il va de soi qu’une telle démarche et de telles exigences exigent d’être passionné.
Certains candidats, profondément sincères, n’arrivent pas, pour des raisons personnelles ou des capacités d’apprentissage limitées, à remplir un tel cahier des charges. Le rabbin tiendra compte de leurs limites et pourra même plaider leur cause auprès du Beit Din, si cela s’avère nécessaire. Le judaïsme est une religion extrêmement intellectuelle, mais il ne ferme pas ses portes aux gens plus simples, dès lors qu’ils sont sincères et engagés.
Le Beit Din :
Il s’agit de la réunion de trois rabbins qui s’entretiennent avec le candidat, lui posent des questions, jugent de sa motivation et de ses connaissances en judaïsme. Si le Beit Din, après délibération, considère que le candidat est prêt, il accepte officiellement celui –ci. Le candidat s’engage alors solennellement à respecter le judaïsme, son système de croyances et la pratique des mitsvot.
Le candidat part ensuite au mikvé pour la cérémonie de conversion proprement dite, en présence du Beit Din ou de ses délégués. Si c’est un garçon, il aura été circoncis préalablement selon le rituel adéquat (la circoncision est indispensable, mais se fait sous anesthésie pour les adultes ou les enfants déjà grands).
Après le mikvé , le candidat revient devant le Beit Din qui l’accueille solennellement comme un juif à part entière.
Le candidat reçoit un certificat de conversion dans lequel figure entre autres le prénom hébraïque de son choix.
Sa communauté lui fera une fête et il montera solennellement pour la première fois à la Tora.
Conversion à distance :
A priori, le mouvement Massorti ne cherche pas à pratiquer de telles conversions. Cela pose beaucoup de problèmes techniques et il est préférable de pouvoir fréquenter effectivement la communauté de son rabbin . Cependant, nous acceptons d’aider des personnes sérieuses qui autrement ne trouveraient pas de solution.
Dans le cas où la distance rendrait impossible une fréquentation assidue de la communauté Massorti la plus proche, le candidat doit néanmoins fréquenter une communauté juive et participer à ces activités. L’idéal voudrait que le rabbin de ladite communauté soit au courant de la démarche et travaille en collaboration avec le rabbin Massorti chargé du dossier. Cela arrive et certains rabbins orthodoxes acceptent de collaborer avec le mouvement Massorti . Il faut comprendre que la conversion par le biais du consistoire demeure, jusqu’à preuve du contraire, un véritable parcours du combattant parfois totalement irréaliste, voire occasionnellement destructeur pour le candidat à la conversion qui peu en ressortir dégoûté du judaïsme et profondément blessé. Nous, Massorti , sommes totalement opposés à une telle politique. On ne peut juger qu’en ayant essayé, nous invitons donc les personnes en question à prendre contact avec le Consistoire , tout en sachant qu’il existe d’autres solutions tout à fait viables et que le consistoire n’a strictement aucun monopole.
Dans un cas de conversion à distance, le candidat doit avoir la même évolution et le même engagement que s’il se trouvait plus proche. Il doit surtout comprendre que sa conversion n’est pas au mouvement Massorti , mais au judaïsme par le biais du mouvement Massorti (nuance essentielle !). Il doit donc fréquenter la synagogue qui lui est proche sans attacher trop d’importance aux courants idéologiques. Il faut voir ce qui rassemble et non ce qui sépare. Il doit cependant avoir conscience que certains rabbins orthodoxes ne reconnaîtront pas sa conversion et que cela peut rester un inconvénient pour lui et ses éventuels enfants à naître.
Pour le reste, le candidat à distance doit avoir accompli la même formation et le même engagement dans une vie juive active que le candidat normal. Pour cela, même à distance, il doit tout faire pour rester en contact avec le rabbin Massorti qui s’occupe de son dossier et sera à même de le conseiller.
Après la conversion :
Le nouveau converti doit être considéré comme un juif à part entière et personne n’a le droit de rappeler son statut et son passé. La règle exige une extrême discrétion sur la question.
La conversion ne représente qu’une étape. Le nouveau converti doit continuer son chemin dans l’apprentissage et la pratique du judaïsme. Comme tout juif, il est censé continuer à étudier quotidiennement la Tora jusqu’au jour de sa mort.
Nous lui conseillons fortement de se fixer un nouveau défi : la bar/bat mitsva . Apprendre une Parasha et la lire solennellement à la synagogue en faisant une fête de circonstance. Il doit également s’engager dans une vie sociale juive active et aider au bon fonctionnement de sa communauté (les projets et besoins ne manquent pas).
Certains candidats à la conversion, une fois la pression du Beit Din retombée, relâchent leurs efforts et leur pratique des mitsvot. Nous, les rabbins , ne pouvons que le déplorer mais cela relève de la responsabilité du candidat. Nous le mettons en garde contre un trop grand relâchement qui le mènera peu à peu à déprécier son judaïsme et ne pas en faire grand-chose (c’est hélas trop souvent le cas). C’est avant tout dommage pour lui et pour son engagement.
Le judaïsme est une religion de l’effort, de l’étude, de l’engagement personnel, du travail sur soi, de la volonté de changer le monde et de l’améliorer en s’améliorant soi-même.
Il ne faut jamais oublier qu’il n’y a pas de stagnation, il y a, soit des progrès, soit une régression…
Être juif n’est pas une chose facile, personne n’a demandé au candidat à le devenir, c’est son choix et son engagement, à lui de savoir en être digne.
De notre côté nous restons là pour continuer à l’aider.
Messages
Shalom,
Je trouve votre approche du judaïsme très intéressante et votre site très riche. J’espère que vous ouvrirez bientôt un centre a Toulouse. Votre présence pourrait créer un pont entre la communauté orthodoxe et celle libérale.
Car il est temps de voir ce qui nous rapproche, plutôt que ce qui nous divise....
Cordialement.
David
C’est aux juifs locaux de le créer...
Bonne chance si cela vous tente...
Bonjour,
Je ne suis pas sur d’avoir compris le sens de votre réponse : quand vous dites c’est aux juifs locaux de le créer, parlez-vous du centre communautaire que j’aimerai voir naître a Toulouse, ou du dialogue entre les 2 communautés évoquées plus haut ?
Cordialement.
Il existe un centre communautaire à Toulouse, il est tenu par le Consistoire mais c’est le centre de tous les juifs, il faut se battre pour l’esprit pluraliste et démocratique dans la communauté juive (pas toujours facile !), et donc investir ce centre dans le respect de tous, des Loubavitch aux libéraux.
Non je parlais de voir naitre peut-être un jour une synagogue d’obédience massorti ... Selon vos vœux. Pour cela, il faut des initiatives locales et beaucoup d’énergie.
Yeshaya Dalsace
BONJOUR ? JE SUIS NOIR DE ORIGINE ANGOLAISE ?
JE SUIS UNE FEMME MARIE MÈRE DE 3 ENFANTS .
SE POSSIBLE DE DEVINER JUIVE ?
JE LIS UN PASSAGE DANS LA BIBLE QUI DIT LE SALUT VIENS DES JUIVES
.
J’HABITE A TOULOUSE.
SINON J’ACCEPTE DES COURS PAR CORRESPONDANCE .
MERCI DE ME RÉPONDRE.
Conversions - Les Juifs s’auto-diminuent
Assurez moi avant tout de traiter ma question car je sais que beaucoup de gens agissent soit par hypocrisie, soit par peur de ce que comment un rabbin a traité cette question, ... Soyons franc et honnête devant Dieu. Répondez en votre âme et conscience à ma question.
Je voudrais savoir si les orthodoxes ne pratiquent pas un judaïsme réformé par rapport aux Lois que Dieu a transmises à Moïse.
Je voudrais aborder un sujet, notre attitude par rapport aux goys/goyots qui sont également des créatures de Dieu, la volonté de Dieu. Mettons en parallèle nos Lois par rapport à celles de Dieu décrites dans la Thora.
A travers les Lois de Dieu, l’Histoire du peuple Juif, on voit partout que beaucoup de dirigeants, rois, ... d’Israël sont issus d’unions entre un Juif et une femme étrangère sans que Dieu, ni même les anciens ne cessent un moindre contact avec eux. Ils sont parfaitement admis, eux et leurs descendants comme Juifs sans la moindre interrogation.
Des textes cités ci-dessous que vous connaissez parfaitement, au final, tant que la goya est monothéiste et suit son mari (chabbat, fêtes, Thora) mais sans passer par un Beth Din qui exige d’une goya d’être orthodoxe , plus juive qu’une juive, boycotterons nous comme même ses enfants en les considérant comme des goys qui, au final, finiront par croire qu’ils sont vraiment goys et s’assimileront malgré eux puisque toutes les écoles juives les refuseront, ils ne monteront jamais à la Thora, leur bar mitswa sera boycottée, on les bloquera s’ils veulent se marier avec une juive. Bref, on les tue à l’avance alors que pour Dieu, ils sont Juifs à part entière !
D’où vient donc le fait de dire que si la mère est juive alors l’enfant est juif, quels sont les textes ? Je n’en vois personnellement aucun. Alors qu’un enfant est admis comme Juif s’il est né d’une mère juive et d’un père goy incirconcis (ce qui est une abomination aux yeux de Dieu puisque nulle part dans toute l’histoire, nous avons vu un enfant d’un père non Juif considéré comme Juif, c’est tout le contraire, il était rejeté complètement). Est-ce que, faisons nous comme les Chrétiens, à savoir que la Thora de Dieu est remplacée par les Lois qu’ont établi les Juifs, qu’elle n’est plus en vigueur, qu’elle doit être considérée comme un véritable ancien testament ?
Voici les textes :
1/ Concernant Moïse (pourtant, on nous a rabâché que les Juifs en Egypte ne se mélangeaient pas) :
Exode 2, 21 Moïse consentit à s’établir auprès de cet homme qui lui donna sa fille, Cippora.
Exode 2, 22 Elle mit au monde un fils qu’il nomma Gershom car, dit-il, "je suis un immigré en terre étrangère."
Exode 2, 23 Au cours de cette longue période, le roi d’Egypte mourut. Les Israélites, gémissant de leur servitude,
crièrent, et leur appel à l’aide monta vers Dieu, du fond de leur servitude.
Exode 2, 24 Dieu entendit leur gémissement ; Dieu se souvint de son alliance avec Abraham, Isaac et Jacob.
Exode 2, 25 Dieu vit les Israélites et Dieu connut...
Exode 3, 1 Moïse faisait paître le petit bétail de Jéthro, son beau-père, prêtre de Madiân ; il l’emmena par-delà le
désert et parvint à la montagne de Dieu, l’Horeb.
Exode 3, 2 L’Ange de Dieu lui apparut, dans une flamme de feu, du milieu d’un buisson. Moïse regarda : le
buisson était embrasé mais le buisson ne se consumait pas.
Exode 3, 3 Moïse dit : "Je vais faire un détour pour voir cet étrange spectacle, et pourquoi le buisson ne se
consume pas."
Exode 3, 4 Dieu vit qu’il faisait un détour pour voir, et Dieu l’appela du milieu du buisson. "Moïse, Moïse", ditil,
et il répondit : "Me voici."
Exode 3, 5 Il dit : "N’approche pas d’ici, retire tes sandales de tes pieds car le lieu où tu te tiens est une terre
sainte."
Exode 3, 6 Et il dit : "Je suis le Dieu de tes pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob." Alors
Moïse se voila la face, car il craignait de fixer son regard sur Dieu.
Exode 3, 7 Dieu dit : "J’ai vu, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Egypte
2/ Concernant Eléazar, fils d’Aaron (La Thora était déjà donnée, Pinhas et ses descendants sont ils des goys ?) :
Exode 6, 25 Eléazar, fils d’Aaron, épousa l’une des filles de Putiel, qui lui enfanta Pinhas. Tels sont les chefs des
familles des Lévites, selon leurs clans.
3/ Concernant l’autorisation venant de Dieu d’épouser une goya :
Deutéronome 21, 10 Lorsque tu partiras en guerre contre tes ennemis, que Dieu ton Dieu les aura livrés en ton
pouvoir et que tu leur auras fait des prisonniers,
Deutéronome 21, 11 si tu vois parmi eux une femme bien faite et que tu t’en éprennes, tu pourras la prendre pour
femme
Deutéronome 21, 12 et l’amener en ta maison. Elle se rasera la tête, se coupera les ongles
Deutéronome 21, 13 et quittera son vêtement de captive ; elle demeurera dans ta maison et pleurera tout un mois
son père et sa mère. Ensuite tu pourras t’approcher d’elle, agir en mari, et elle sera ta femme.
Deutéronome 21, 14 S’il arrive qu’elle cesse de te plaire, tu la laisseras partir à son gré, sans la vendre à prix
d’argent : tu ne dois pas en tirer profit, puisque tu as usé d’elle.
4/ Concernant les conversion express admises par Dieu :
Exode 12, 48 Si un étranger en résidence chez toi veut faire la Pâque pour Dieu, tous les mâles de sa maison
devront être circoncis ; il sera alors admis à la faire, il sera comme un citoyen du pays ; mais aucun incirconcis ne
pourra en manger.
Exode 12, 49 La loi sera la même pour le citoyen et pour l’étranger en résidence parmi vous."
Exode 12, 50 Tous les Israélites firent comme Dieu l’avait ordonné à Moïse et à Aaron.
5/ Concernant Jephté (un goy ?) :
Juges 11, 1 Jephté, le Galaadite, était un vaillant guerrier. Il était fils d’une prostituée. Et c’est Galaad qui avait engendré Jephté.
Juges 11, 2 Mais la femme de Galaad lui enfanta aussi des fils, et les fils de cette femme, ayant grandi, chassèrent Jephté en lui disant : "Tu n’auras pas de part à l’héritage de notre père, car tu es le fils d’une femme étrangère."
Juges 11, 3 Jephté s’enfuit loin de ses frères et s’établit dans le pays de Tob. Il se forma autour de lui une bande
de gens de rien qui faisaient campagne avec lui.
Juges 11, 4 Or, à quelque temps de là, les Ammonites s’en vinrent combattre Israël.
Juges 11, 5 Et lorsque les Ammonites eurent attaqué Israël, les anciens de Galaad allèrent chercher Jephté au
pays de Tob.
Juges 11, 6 "Viens, lui dirent-ils, sois notre commandant, afin que nous combattions les Ammonites."
Juges 11, 7 Mais Jephté répondit aux anciens de Galaad : "N’est-ce pas vous qui m’avez pris en haine et chassé de
la maison de mon père ? Pourquoi venez-vous à moi, maintenant que vous êtes dans la détresse ?"
Juges 11, 8 Les anciens de Galaad répliquèrent à Jephté : "C’est pour cela que maintenant nous sommes revenus à
toi. Viens avec nous, tu combattras les Ammonites et tu seras notre chef, celui de tous les habitants de Galaad."
Juges 11, 9 Jephté répondit aux anciens de Galaad : "Si vous me faites revenir pour combattre les Ammonites et
que Dieu les livre à ma merci, alors je serai votre chef" —
Juges 11, 10 "Que Dieu soit témoin entre nous, répondirent à Jephté les anciens de Galaad, si nous ne faisons
pas comme tu l’as dit !"
6/ Concernant Samson (Dieu n’a jamais rompu ses liens avec Samson malgré ses mariages avec des goyots) :
Juges 14, 1 Samson descendit à Timna et remarqua, à Timna, une femme parmi les filles des Philistins.
Juges 14, 2 Il remonta et l’apprit à son père et à sa mère : "J’ai remarqué à Timna, dit-il, parmi les filles des
Philistins, une femme. Prends-la-moi donc pour épouse."
Juges 14, 3 Son père lui dit, ainsi que sa mère : "N’y a-t-il pas de femme parmi les filles de tes frères et dans tout
mon peuple, pour que tu ailles prendre femme parmi ces Philistins incirconcis ?" Mais Samson répondit à son
père : "Prends-la-moi, celle-là, car c’est celle-là qui me plaît."
Juges 14, 4 Son père et sa mère ne savaient pas que cela venait de Dieu qui cherchait un sujet de querelle avec
les Philistins, car, en ce temps-là, les Philistins dominaient sur Israël.
Juges 14, 7 Il descendit, s’entretint avec la femme et elle lui plut.
Juges 14, 8 A quelque temps de là, Samson revint pour l’épouser. Il fit un détour pour voir le cadavre du lion, et
voici qu’il y avait dans la carcasse du lion un essaim d’abeilles et du miel.
Juges 14, 9 Il en recueillit dans sa main et, chemin faisant, il en mangea. Lorsqu’il fut revenu près de son père et
de sa mère, il leur en donna, ils en mangèrent, mais il ne leur dit pas qu’il l’avait recueilli dans la carcasse du
lion.
Juges 14, 10 Son père descendit ensuite chez la femme et Samson fit là un festin, car c’est ainsi qu’agissent les
jeunes gens.
...
Juges 15, 20 Samson fut juge en Israël à l’époque des Philistins, pendant vingt ans.
Juges 16, 1 Puis Samson se rendit à Gaza ; il y vit une prostituée et il entra chez elle.
7/ Concernant Salomon (Dieu n’a jamais rompu ses liens avec Samson malgré ses mariages avec des goyots) :
1 Rois 2, 46 Le roi fit commandement à Benayahu fils de Yehoyada ; il sortit et frappa Shiméï qui mourut. La
royauté fut alors affermie dans la main de Salomon.3, 1 Salomon devint le gendre de Pharaon, le roi d’Egypte ; il
prit pour femme la fille de Pharaon et l’introduisit dans la Cité de David, en attendant d’avoir achevé de
construire son palais, le Temple de Dieu et le rempart de Jérusalem.
1 Rois 3, 2 Le peuple sacrifiait sur les hauts lieux, car on n’avait pas encore bâti en ce temps-là une maison pour
le Nom de Dieu.
1 Rois 3, 3 Salomon aima Dieu : il se conduisait selon les préceptes de son père David ; seulement il offrait des
sacrifices et de l’encens sur les hauts lieux.
1 Rois 3, 4 Le roi alla à Gabaôn pour y sacrifier, car le plus grand haut lieu se trouvait là — Salomon a offert
mille holocaustes sur cet autel.
1 Rois 3, 5 A Gabaôn, Dieu apparut la nuit en songe à Salomon. Dieu dit : "Demande ce que je dois te donner."
1 Rois 3, 6 Salomon répondit : "Tu as témoigné une grande bienveillance à ton serviteur David, mon père, et
celui-ci a marché devant toi dans la fidélité, la justice et la droiture du coeur ; tu lui as gardé cette grande
bienveillance et tu as permis qu’un de ses fils soit aujourd’hui assis sur son trône.
1 Rois 3, 7 Maintenant, Dieu mon Dieu, tu as établi roi ton serviteur à la place de mon père David, et moi, je
suis un tout jeune homme, je ne sais pas agir en chef.
1 Rois 3, 8 Ton serviteur est au milieu du peuple que tu as élu, un peuple nombreux, si nombreux qu’on ne peut
le compter ni le recenser.
1 Rois 3, 9 Donne à ton serviteur un coeur plein de jugement pour gouverner ton peuple, pour discerner entre le
bien et le mal, car qui pourrait gouverner ton peuple, qui est si grand ?"
1 Rois 3, 10 Il plut au regard du Seigneur que Salomon ait fait cette demande ;
1 Rois 3, 11 et Dieu lui dit : "Parce que tu as demandé cela, que tu n’as pas demandé pour toi de longs jours, ni la
richesse, ni la vie de tes ennemis, mais que tu as demandé pour toi le discernement du jugement,
1 Rois 3, 12 voici que je fais ce que tu as dit : je te donne un coeur sage et intelligent comme personne ne l’a eu
avant toi et comme personne ne l’aura après toi.
1 Rois 3, 13 Et même ce que tu n’as pas demandé, je te le donne aussi : une richesse et une gloire comme à
personne parmi les rois.
1 Rois 3, 14 Et si tu suis mes voies, gardant mes lois et mes commandements comme a fait ton père David, je
t’accorderai une longue vie."
1 Rois 3, 15 Salomon s’éveilla et voilà que c’était un songe. Il rentra à Jérusalem et se tint devant l’arche de
l’alliance du Seigneur ; il offrit des holocaustes et des sacrifices de communion et donna un banquet à tous ses
serviteurs.
....
1 Rois 7, 8 Son habitation privée, dans l’autre cour et à l’intérieur par rapport au vestibule, avait la même façon ;
il y avait aussi une maison, semblable à ce vestibule, pour la fille de Pharaon, qu’il avait épousée.
......
1 Rois 9, 16 (Pharaon, le roi d’Egypte, fit une expédition, prit Gézèr, l’incendia et massacra les Cananéens qui y habitaient, puis il donna la ville en cadeau de noces à sa fille, la femme de Salomon,
......
1 Rois 11, 1 Le roi Salomon aima beaucoup de femmes étrangères — outre la fille de Pharaon — : des Moabites, des Ammonites, des Edomites, des Sidoniennes, des Hittites,
.....
1 Rois 11, 3 il eut 700 épouses de rang princier et 300 concubines.
Au final, qu’en est il de tout çà ? Pourquoi a-t-on réformé les Lois de Dieu ?
Cher monsieur,
Certes la notion de mariage mixte n’avait pas grand sens dans la Bible. La femme étrangère était intégrée automatiquement au groupe semble-t-il. Cela dit, le judaïsme n’est pas que la Bible mais aussi une tradition interne et orale. Dans le Talmud on trouve les premières traces de conversion. On trouve aussi dans le Talmud la notion d’interdit de mariage mixte (déjà exprimée chez Ezra). Mais la situation sociale des Juifs a changée (diaspora) et la vision religieuse aussi (Halakha détaillée et donc ritualisation plus précise). Le judaïsme est l’héritage de ces traditions rabbiniques qui ont toute leur légitimité.
La question que la situation actuelle d’assimilation galopante soulève est celle de l’usage de ces veilles règles et non celle de leur annulation. Il suffit d’appliquer les règles émises par le Talmud telles qu’elles sont résumées dans le Shulkhan Aroukh. Elles sont faciles à appliquer et permettent une grande souplesse. Le mouvement massorti applique ces règles. L’orthodoxie les applique de façon plus restrictive, c’est vrai. Ce n’est pas une réforme de la parole de Dieu, mais une ligne politique adoptée pour des raisons propres à la vision orthodoxe des choses. Cela n’a rien à voir avec la Halakha mais avec la politique d’application de cette Halakha .
Revenir à la situation biblique, comme vous semblez le préconiser, n’aurait pas grand sens aujourd’hui. Par contre, la politique orthodoxe est peut-être malheureuse… Mais elle reste légitime. Le mouvement massorti propose une politique halakhique d’ouverture susceptible de contenter le plus grand nombre. Chaque Juif vit dans un monde ouvert et libre et il peut choisir son mode de judaïsme. L’Etat d’Israël reconnait toutes ces possibilités et l’Histoire jugera.
Bien à vous
Yeshaya Dalsace webmaster
Bonjour,
Je suis une jeune femme de 26 ans, sans origines juives. Je souhaite entamer un processus de conversion pour officialiser une foi que je pratique individuellement depuis des années. J’ai plusieurs questions :
Je suis en couple et bientôt mariée avec un libre penseur, proche des milieux juifs comme moi mais qui n’a pas d’origine juive et ne souhaite pas se convertir.
Puis-je me convertir malgré tout ?
Puis-je me convertir et ne pas circoncire mes enfants le jour où j’en aurai ? (Le père s’y opposera, il aimerait qu’ils choisissent à l’âge adulte de se convertir eux-aussi...)
Je voyage beaucoup et je me demande comment faire pour entamer un processus qui sera certainement long. En septembre je serai à l’étranger pour les deux prochaines années mais je reviendrais vivre en France (avec toujours des voyages constants à l’étranger).
Puis-je être suivie par un rabbin ici en France, où je vis habituellement la majeur partie de mon temps, en suivant des cours sur internet et en fréquentant évidement les communautés juives des différents pays dans lequel je serai durant les prochaines années ?
Merci pour vos réponses.
Bonjour,
Tout est dans le titre.
Comment une personne malade et handicapée, dans l’impossibilité de se déplacer et vivant à une heure de voiture de la synagogue la plus proche, peut elle avoir une chance de pouvoir se convertir ?
Sera-t-elle privée de cette possibilité ?
Merci d’avance pour votre réponse.
Shalom.
On peut et on doit tenir compte de la situation d’une telle personne et essayer de faciliter le lien. Je donnes personnellement une partie de mes cours sur internet donc accessibles à une telle personne. Cependant, dans une démarche de conversion, la personne handicapée aura du mal à se joindre à une vie juive active et cela représente donc une réelle difficulté. Chaque cas individuel doit être discuté en privé.
Rabbin Yeshaya Dalsace
Bonjour,
Je réponds à quelques messages qui figure plus haut.
Je vous confirme qu’il y a bien désormais une petite synagogue massorti à Toulouse.
Voici le lien pour ceux que ca intéressent : http://massorti-toulouse.fr/
Cordialement
David
Bonjour,
je souhaiterai entamer une conversion au judaïsme...en effet mariée depuis 30 ans à un homme juif, je suis avec lui les lois et les fêtes juives depuis plusieurs années..nous lisons la paracha de la semaine ainsi que son étude, nous faisons Shabbat, nous mangeons cachère...mais je me sens « incomplète « car je n’ai pas reçu ce beau cadeau de naître juive..
nous habitons loin d’une synagogue et mon mari est en fauteuil roulant, ce qui complique nos déplacements...et le rapprochement d’une communauté..
pensez vous qu’il me soit possible, comme le fait nativ en Israel de pouvoir suivre des cours de conversion via internet ?
Que me conseillez vous de faire car je suis plus que motivée...j’espère ne pas vous offusquer en vous disant que tout au fond de mon âme je me sens juive..
par contre, je ne parle malheureusement pas hébreu...et je ne parviens pas non plus à trouver des cours d’apprentissage de la langue sur internet..
Merci pour votre réponse
Puisse D. m’aider dans ma démarche
Cordialement
Pascale Secas