Cela se fait pour tout Yom Tov qui précède Shabbat et tombe donc un vendredi, que ce soit pour Pessah (1er ou 7e jour), Shavouot, Rosh Hashana ou Soukot (1er et 8e jour), que l’on double le Yom Tov de diaspora ou qu’on adopte un seul jour de Yom Tov comme en Israël.
Le principe est assez simple : durant le Yom Tov on a le droit de cuire à partir d’un feu existant, mais pour le seul Yom Tov, mais pas plus. Or il nous faut préparer des repas pour Shabbat qui vient après et qu’il est difficile de préparer trop à l’avance. Le Erouv va donc symboliquement inclure les repas du Shabbat dans la possibilité de cuire durant Yom Tov.
Pour ce faire, la veille de Yom Tov, on prend deux mets cuits (un petit pain et un œuf par exemple ou encore un morceau de Matza et un morceau de viande ou de poisson…) que l’on pose sur une assiette et l’on prononce la bénédiction et la formule adéquate (elle se trouve dans toute Hagada de Pessah). Dans l’idéal, cette nourriture sera consommée durant le shabbat afin de montrer qu’on n’a pas fait cela pour rien.
La bénédiction est :
ברוך אתה ה’ אלוקינו מלך העולם אשר קדשנו במצוותיו וצונו על מצות עירוב.
Baroukh ata Adonaï, èlohéinou mèlèkh ha-ôlam, achèr kidechanou ¬be-mitsvotav ve-tsivanou âl mitsvat êrouv.
Tu es source de bénédiction, Éternel notre Dieu, Souverain du monde, Toi qui nous as sanctifiés par Tes commandements, et nous as ordonné d’accomplir le commandement d’association.
On dit ensuite :
« Grâce à ce ‘Erouv, il nous sera permis d’enfourner, de cuisiner, d’allumer le feu (à partir d’une flamme déjà existante avant la fête), et d’exécuter tous nos préparatifs pendant Yom Tov pour les besoins de Shabbat. »
Cette cérémonie se trouve dans le siddour massorti de semaine à la page 240.