À la demande de la présidente d’Adath Shalom , j’ai vérifié la possibilité pratique et halakhique d’installer dans la synagogue des microphones qui pourraient fonctionner le Chabbat et jours de fête, lors de grande affluence.
En effet, certains membres se sont plaints de mal entendre les drachot, lectures, et prières.
Après examen, notamment après m’être documenté auprès d’un Institut israélien (orthodoxe ), Tsomèt, spécialisé dans les questions de Halakha et technologie, je suis arrivé à la conclusion qu’il était tout à fait autorisé, selon les réquisits de la Halakha , de faire fonctionner un microphone, le Chabbat et jours de fête, dans les conditions édictées dans le responsum du rabbin Israël Rozen :
1. L’usage du microphone en tant qu’appareil électrique
Mav’îr : interdit de brûler
Partons du principe que l’usage de l’électricité le Chabbat a été prohibé par de nombreux rabbins en raison de la génération de lumière et de chaleur qui sont des attributs du feu (brûlement : havâra).
Or, les microphones en usage actuellement ne provoquent pas d’étincelles.
Tout au plus, celles-ci pourraient se produire au moment de l’allumage ou de l’extinction du courant électrique, mais non si le système est allumé depuis la veille du Chabbat.
Avec les microphones modernes tels que ceux qui sont équipés d’un condensateur et transistor (amplifiant et modulant un signal), fonctionnant sous courant alternatif, le fait de parler dedans n’entraîne ni étincelles, ni allumage ou extinction du courant, mais seulement une variation d’intensité ou de puissance du courant.
Or en tant que tel, le fait de l’induire ne constitue en rien une transgression du Chabbat. Ce n’est pas foncièrement différent d’une variation d’un courant d’eau, lorsqu’un robinet est ouvert ou fermé !
Une certaine profanation pourrait toutefois intervenir si le microphone était relié à une table de mixage et à un amplificateur munis de lampes scintillantes /oscillantes selon le volume sonore. Auquel cas, la voix provoque indirectement allumage et extinction de lumières, comme « celui qui ajoutant de l’huile à une lampe, transgresse l’interdit de brûlement. »
Certes, dans la mesure où l’allumage des lumières est un effet indirect et secondaire, non recherché en tant que tel (melakha che-eina tserikha le-goufa), il n’y aurait pas en cela de transgression de la Tora. Mais il y a interdit d’ordre rabbinique.
Génération d’un courant (molid zèrèm), construction, mise en place d’un circuit ou système (bonè) et achèvement d’un ouvrage (makè be-patich)
Ces transgressions du Chabbat identifiées par les décisionnaires dans l’usage de l’électricité ne sont envisageables qu’à l’allumage et à l’extinction, lors de l’utilisation d’un interrupteur ou d’un commutateur (on/off).
La génération d’un courant (interdit rabbinique : issour de-rabbanan), en tant que telle, n’est en cause que dans la mesure où l’on provoquerait par elle une modification de l’intensité de l’éclairage ou de la chaleur, considérés comme attributs du feu (interdit biblique : issour de-orayta).
Or, les microphones en usage actuellement n’induisent pas, lors de l’émission de la voix, une génération de courant, à l’exception de ceux qui sont munis d’un système de « dynamo » (générateur) ou d’un « squelch » (capteur qui s’enclenche à un certain seuil sonore).
L’usage d’un microphone sans fil, émetteur/récepteur, ne pose donc aucun problème au regard de ces considérations.
De fait, plusieurs décisionnaires modernes ont autorisé l’usage d’un appareil auditif le Chabbat pour les malentendants – y compris de faire varier l’intensité du courant, à condition que l’appareil ait été allumé la veille – sans que l’utilisation active d’électricité n’ait fait obstacle. Or un tel appareil est bel et bien équipé d’un microphone et d’un haut-parleur.
Mouktsè (interdit de manipulation des objets susceptibles d’entraîner un ouvrage) et comportement naturel
Dans la mesure où le microphone n’est pas manipulé indûment, le fait de parler ou que le son soit capté ne constitue pas une transgression.
Les ondes sonores émises et provoquées par la parole ou le chant sont naturelles et ne constituent pas en soi un ouvrage, sauf dans certaines situations spécifiques définies plus haut.
La diffusion d’énergie ou de chaleur indirectes par le microphone n’est pas différente de celle qui se dégage naturellement d’un corps humain en activité, et donc ne constitue aucunement une transgression.
2. L’usage du microphone en tant qu’émetteur de son (kli chir, machmiâ kol)
Une réserve à l’usage du microphone pourrait se fonder sur le risque de donner l’impression qu’une profanation du Chabbat a été autorisée.
Mais, de nos jours, le public est largement informé du fait que de nombreux appareils électriques sont programmés avant le Chabbat, et qu’ils répondent aux conditions halakhiques de l’observance du Chabbat : frigidaire, conditionnement d’air, ventilateur, arrosoirs, minuteurs, etc.
Si certains travaux peuvent être faits avant le Chabbat, il y a lieu de les faire avant, en cas de besoin impérieux, et plus encore de besoin pour remplir une mitsva (comme le fait de pouvoir entendre les prières et commentaires), il n’y a pas d’interdiction à ce que ce qui a été instauré la veille de Kippour prolonge son action.
Le fait de parler dans un microphone n’est pas comparable à l’usage d’un instrument de musique.
Il s’agit ici d’user de la parole de manière naturelle, sauf que le son est capté et amplifié, que l’on parle ou non.
Si l’on peut veiller à ce qu’aucune rectification, ajustement, réparation électrique ne se produisent (sauf cas extrême qui peut se produire pour tout appareil électrique laissé allumé le Chabbat, auquel cas, il faut suivre certaines instructions), il n’y a pas de raison d’interdire le microphone.
3. Conclusions
Un microphone pourra être utilisé le Chabbat dans les conditions suivantes :
1. Le microphone ne doit être utilisé qu’en cas de nécessité religieuse : dans un lieu de prière pré-équipé dans lequel l’affluence du public pourrait empêcher d’entendre distinctement l’officiant, le lecteur ou l’orateur.
2. L’allumage doit avoir été effectué, ou programmé sous minuterie automatique, la veille.
3. Le microphone ne doit pas être équipé d’un système dit dynamo ou squelch. Le système, avec ou sans fil, muni d’un condensateur et transistor (amplifiant et modulant un signal) convient parfaitement.
4. Le microphone lui-même ne doit pas, de préférence, être équipé d’un interrupteur (mais seulement l’amplificateur ou la table de mixage). Sans quoi, un élément (par exemple : papier scotch) devra couvrir l’interrupteur, pour neutraliser son usage.
5. Aucun appareil (amplificateur, table de mixage, récepteur) impliqué ne doit être muni de lampes qui s’allument et s’éteignent ou dont l’intensité oscille en fonction du volume sonore.
6. Le microphone ne doit pas être tenu en main. Il faut éviter même de le bouger ou de l’ajuster (sauf grande nécessité, par exemple : effet larsen).
7. L’amplificateur et la table de mixage doivent être placés dans un coffret (rack), de préférence sous clef confiée au rabbin ou au chamach.
8. L’extinction ne doit être effectuée qu’en cas de problème grave, par le rabbin ou le chamach, en effectuant l’acte de manière appropriée (grama, chinouï).
9. Aucune réparation ou correction ne peut être effectuée en cas de gêne ou non-fonctionnement. Tout au plus – en cas de grande nécessité seulement – le volume sonore pourra être ajusté par le rabbin ou le chamach.
10. Un petit écriteau doit être placé devant le microphone indiquant : « microphone chabbatique. »
Les instructions présentes, contresignées par le rabbin , doivent être affichées sur le coffret contenant l’appareillage.
Pour aller plus loin :
Usage de l’électricité Chabbat
La question de savoir si l’usage du courant électrique à des fins de chaleur et de lumière est vraiment un interdit au plus haut degré (de-oraïta) a toutefois été discutée notamment à partir du principe « Melakha che-eina tsrikha le-goufa » (ouvrage échappant à son usage premier) qui selon une des écoles talmudiques désigne tout ouvrage non effectué dans l’usage précisé pratiqué dans le Temple, auquel cas, il est de seconde catégorie (de-rabbanan).
Selon certains, l’usage de l’électricité doit être également envisagé comme opéré par combinaison de vecteurs indépendants (grima), ce qui également le ramène à un degré minoré d’interdit (cf. M. Adler, J. Agus, T. Friedman, « Two views of Shabbath Observance, A responsum on the Shabbath, problem of electricity », in : Tradition and Change, ed. Mordecai Waxman, 1958, pp. 365-374,
Musique Chabbat
La question de l’interdit d’usage d’instruments de musique le Chabbat est une toute autre question, liée à l’exigence de « chevout », les précautions pour préserver le chômage sabbatique. Cf. E. Bandel, De l’interdit de la musique à Chabbat (en hébreu), Et laâssot, 1989, pp. 41-51.
Institut Tsomèt
Rabbin Israël Rozen (Institut Tsomèt, Alon Chevout, Israël), Microphon ve-ra-kol be-Chabbat, Thoumin, N° 371 (en hébreu).
Tsomet est un institut de recherche de Technologie et de Halakha à but non-lucratif. Il a développé en l’occurrence une liste de critères de conformité des systèmes d’amplification du son à la loi juive. Il opère dans la ligne de pensée des Piské Halahha du Rav Shaul Yisraeli (ancient juge du Beit Din Elion de Jérusalem) et du Rav Chaim David HaLevi (ancien grand rabbin de Tel Aviv). Voir : www.zomet.org.il, et ses produits http://www.moreshet.co.il/zomet/index-e.html.
Les fameux critères ont été publiés dans la revue Tehoumin et dans un ouvrage : Crossroads - Halacha and the Modern World (English), tous deux publiés par l’Institut Tsomèt.
Messages
Cher rabbin Krigier,
Merci pour les éléments votre billet. En effet bien ordonné, agréable à lire (comme toujours). Mais je n’apprécie pas la façon dont vous vous permettez de « conclure » halakha lemaassé !! Même si votre raisonnement est bon, (et j’ose imaginer qu’il l’est) même si la halakha est comme vous l’insinué, qui vous permet d’annoncer ce qu’on n’a le droit ou pas le droit de faire ?
Pour qui vous prenez-vous ? Après vous vous demanderez pourquoi les juifs traditionnels et le consistoire ne nous acceptent pas ! La, vous êtes allé trop loin.
Si chaque rabbin , massorti ou pas, commence à écrire sa propre pisska, c’est l’anarchie totale ! Veuillez ne pas dépassé vos limites pour le bien de notre communauté et pour votre prestige.
Que le Possek Golinkin écrive une responsa sur la question, et on en reparlera ! Ce sujet ne doit pas être légiféré par n’importe quel rabbin de paris !! Avec tout le respect qui vous est du, vous connaissant d’ici et la, vous faites d’excellents discours avec un français impeccable (c’est pour ça qu’on vous apprécie…) mais je ne pense pas que vous ayez le Gabari pour de telles questions.
Même si vous avez correctement décortiqué (ou du moins rapporté les propos du mehon tsomet) cela ne suffis pas pour conclure ! la halakha vue comme un problème technologie est dénué de toute sa dimension humaine, et cette dimension est tellement importante qu’elle ne saurait séjourner dans les mains de n’importe qui.
Ce n’est pas parce qu’on est massorti que la halakha devient domaine public (au contraire…)
Je pense que vous vous rendez simplement ridicule (aux yeux de ceux qui réfléchissent) en prenant la place des décisionnaires.
Je m’étonne d’ailleurs, que le webmaster ne fasse pas plus de trie… c’est bien l’article le plus ridicule du cite (dommage car, à mon goût c’est aussi vous qui avait écrit l’article le plus réussi…)
Un anonyme outré.
Cher Monsieur,
Je réponds en tant que Webmaster. Rivon complètera s’il le désire et ma réponse ne l’engage en rien.
Le rabbin Rivon Krygier est tout à fait habilité à traiter de cette question et à montrer sur quelle base halakhique on peut sonoriser un grand espace (problème qui se pose régulièrement et à tous). Vous pouvez critiquer le raisonnement, proposer une autre solution, ajouter un point constructif, mais je ne vois vraiment pas en quoi ce texte vous gêne ! Un rabbin est là pour réfléchir aux besoins de sa communauté et prendre des décisions halakhiques. En l’occurrence, il n’y a aucune raison de ne pas le faire. Sa décision n’est nullement obligée de faire l’unanimité (y compris chez ses collègues Massorti ), mais doit être argumentée et c’est le cas.
Un rabbin n’est pas seulement un "beau parleur", c’est aussi quelqu’un qui doit se pencher sur des problèmes techniques et proposer des solutions pratiques cohérentes pour sa communauté (principe du "mora deatra" : autorité locale). Il doit le faire en s’appuyant sur des raisonnements solides et en prenant en compte des précédents, ce qui est le cas ici.
La Halakha est justement un débat public par essence, ses débats sont publiés depuis les temps talmudiques, et nulle raison de la traiter en circuit fermé, sauf pour des cas confidentiels.
C’est justement à l’honneur de Rivon Krygier et de sa communauté que de traiter publiquement la question de la sonorisation avec sérieux et sans faux semblants. Je ne vois vraiment pas ce qu’il y a de ridicule à cela !
Quant à ce qu’en pensent certains esprits malveillants, peu importe, n’importe quel prétexte sera bon pour dénigrer, de toute façon et a priori, à leurs yeux, un Massorti a tord et ils ont raison... par définition. Cela quoi qu’on dise ou fasse. Vous savez, à la fin, on ne fait même plus attention à une telle critique qui ne porte plus...
Notre problème n’est vraiment pas celui-là. C’est celui du respect de Shabbat dans nos communauté et le soucis d’accueillir correctement le public.
Quant à la question humaine, quelle est-elle ici ?
Le paraitre ?
Le soucis de rendre l’office audible par le public qui sans cela passe à côté de l’essentiel ?
La question du "sayag" et de tout faire pour dissuader tout usage de l’électricité à Shabbat ? (Mais cela mériterait un vrai débat et il n’est pas dit que la position stricte sur ces questions soit si défendable)
Il faut donc discuter au cœur de la question et ne pas chercher de faux semblants pour ne pas aborder un problème très concret qui demande solution concrète.
Bien à vous et restons outrés pour des problèmes autrement plus graves, il n’en manque pas.
Yeshaya Dalsace
Cher webmaster, en lisant votre réponse, j’ai vraiment senti une forme de paranoïa chez vous, le mot est un peu fort sans doute. N’importe qu’elle prétexte est bon pour dénigrer…en deux mots vous avez donc toujours raison puisque sur tout ce que l’on vous dira vous affirmerez que n’importe qu’elle prétexte est bon pour dénigrer, C’est pas digne d’un rabbin ça !! au contraire la grandeur de l’homme c’est de savoir se remettre en cause.
La question humaine.
Le mouvement massorti , ne doit pas regarder la halakha comme le font les orthodoxes , figée, ankylosée. Cette évolution comme vous faite si bien remarquer dans d’innombrables articles tend à se mettre à la page de notre société. Pourquoi ? Mais parce que c’est à elle que la halakha s’adresse. Cette société est humainement fragile. opérer de tel « changement » au sein de notre communauté, pour moi s’est un pas vers le mouvement libéral. Pour moi introduire la sonorisation pour les offices, me rappelle le temple réformé que je côtoyais à Londres et duquel j’ai fais de nombreux effort pour m’y arracher. Je ne pense pas être le seul dans ce cas, bien que c ne soit pas le cas du rabbin Krigier. Et cela est un problème humain.
D’ailleurs le rabbin Krigier n’a pas du tout évoqué de problèmes humains pour s’abstenir d’introduire un tel équipement. Il n’a pas envisagé le glissement possible d’un micro à un autre d’un micro à une radio d’une radio à un dvd. Pas tout le monde ne va lire sur la petite boite les instructions du rabbin …combien de gens seront affecté par un changement si drastique ! Même si au niveau de la pure halakha cela est certainement permis ! combien de jeunes assimileront le micro à tout appareils électroniques ?
Si Tsomet, au dire du rabbin Krigier, est un institut orthodoxe et a permis l’utilisation du micro, pourquoi le consistoire et en fait, tous le judaïsme pratiquant (sauf nous !) ne l’utilise pas ? POUR DES RAISONS HUMAINES !!
Chacun fait sa loi ! Demain un rabbin massorti (ici ou ailleurs) dira que le rabbin n’a pas besoin de porter de Kippa pendant l’office (ben oui, la kippa c’est vraiment un truc orthodoxe ) , et conduira ainsi sa communauté ! Mais s’est le début d’une pagaille totale ? C’est pour moi un problème très grave et j’en reste franchement outré !
Je comprends ne plus devoir attendre de réponse de votre part.
Merci pour la liberté d’expression que vous offrez ici.
Léitraot,
Anonyme outré.
Monsieur,
Cessez de jouer à cache-cache avec ce forum, c’est ridicule.
Personne ne vous prend pour un Massorti , cela ne marche pas.
Pour ma réaction, pas de paranoïa, juste du blindage face à des critiques infondées et systématiques.
– Sur le fond de la question, l’orthodoxie autorise l’usage de l’électricité dans certaines conditions (makhon tsomet) et cela est souvent mis en fonction dans différentes circonstances (considérées comme importantes). Si le Consistoire décide ou pas de l’appliquer à certaines synagogues, je n’en ai aucune idée, mais vu la taille et l’acoustique de bien des synagogues consistoriales, il pourrait y songer, si ce n’est déjà fait discrètement.
– Nous Massorti n’avons pas à juger de la reconnaissance ou non par l’orthodoxie de ce que nous faisons, surtout pour une histoire de micro. C’est son problème que de se couper ou non du reste du judaïsme, pas le nôtre (80% des juifs ne sont pas orthodoxes ). Donc cessez d’agiter ce drapeau totalement dépassé.
Nous ne cherchons nullement à nous aligner sur l’orthodoxie , nous la respectons dans sa spécificité, nous partageons beaucoup avec elle, mais sur certains points nous divergeons et en sommes fiers.
L’orthodoxie adopte les positions qu’elle veut pour elle-même, nous n’avons pas à interférer la dedans, sauf quand elle le fait au nom de « tout le Judaïsme » ou du « judaïsme authentique », alors nous avons à marquer notre désaccord et faire entendre notre voix.
– La question ici est clairement exprimée et il n’y a aucun rapport avec les libéraux, la démarche de réflexion n’a rien à voir. Juger de l’usage de l’électricité comme une marque apparente de réforme est ridicule et n’a rien à voir avec l’ambiance de la synagogue ou le courant éventuel de celle-ci.
Considérez-vous que celui qui ouvre un frigidaire à ventilation shabbat, est un réformé ? Que celui qui s’habille normalement ou se rase la barbe est un réformé ?
– Les gens sont capables de faire la nuance entre un appareil utilisé dans les conditions décrites ci-dessus et l’usage actif de l’électricité. Il faut arrêter d’infantiliser les gens ! Sinon, pourquoi autoriser les minuteries ? Que dire des crevettes kasher (aberration perverse à mes yeux - voir article là-dessus) et autres mets trompeurs que le beit din assure de sa bénédiction ? Votre argument ne tient donc absolument pas et peut surtout être renvoyé dans bien des cas dans la cour des uns ou des autres.
– De toute façon, toute cette histoire d’interdire strictement l’électricité est des plus discutables d’un point de vue purement halakhique. Je vous renvois au livre du Rav Auerbach sur le sujet "meorey haesh".
– Sur la question de la confusion entre Massorti et libéraux, je peux vous dire, pour avoir assisté il y a peu à une cérémonie libérale, que nous sommes profondément différents. Mais je tiens à préciser que je trouve ridicule d’agiter le mot « libérale » comme une insulte. Ayons du respect pour chacun. Chacun a ses mérites et ses défauts.
– Enfin, le problème humain est abordé par Rivon Krygier, puisque celui de la mauvaise écoute est pris en compte… C’est humain et justifié que de vouloir entendre correctement une parole de Tora !
Yeshaya Dalsace
Mr Dalsace Bonjour.
En lisant l’article puis votre reponse a cet intervenant, je vois une question principale et essentielle qui resort de tout ce debat :
Chaque juif peut il etre un Possek pour lui, a partir du moment ou il acquiert etudie les differents avis et fondement de la alaha a ce sujet (en partant de la guemara) ?
Le fait que le mahon tsomet(qui fait un travail remarquable)enumerent les conditions dans lesquels un microphone pourrait etre utilise le shabbat, lui donne t il la samhoute pour le rendre permis ? je ne pense pas que le rav rozen ait eu comme intention de faire une psika sur ce sujet...
Dans de nombreux cas, la alaha permet certaines choses mais met des barrieres pour permettre a l’homme de ne pas deborder des limites (Sayag).A vous lire j’ai l’impression que votre confiance en l’homme est si grande, qu’il faut annuler les sayagims et lui permettre de choisir si il se sent assez fort pour ne pas transgresser l’interdit.
Si la liste des conditions pour utiliser un microphone est si longue c’est qu’il y a un risque que l’homme transgresse chabbat en ne respectant pas une de ces conditions.
Cela me rappelle le sujet de la pisicine le chabbat.
Mi ikar adin il est permis de se rentrer dans une pisicne mais
– sans nager
– sans essorer
– sans etaler de creme solaire
– etc...
(sans parler de l’ambiance de chabbat pas en adequation avec ce genre d’activite.)
Pourtant les posskims l’interdise, c’est pour mettre une barriere...
L’interdit de se doucher shabbat (rehitsa), provient de l’epoque ou il y avait un doute que les baalanims attisaient les braises pour rechauffer l’eau...
Vous me direz qu’elle rapport avec notre epoque ?
je pense que les hachamims connaissent la nature de l’homme qui a besoin de ces sayagims pour ne pas transgresser un issour deorayta.
Je serai heureux d’avoir votre avis sur la question
Shana Tova
Cher Monsieur,
Vous soulevez deux questions : celle de l’autorité et celle du sayag.
L’autorité : il n’existe pas dans le judaïsme d’autorité centrale (heureusement à mon avis) et donc le judaïsme se base sur une autonomie de l’individu en rapport avec l’autorité qu’il subit (le rabbin local) ou qu’il se choisit. Si j’appartiens à un courant structuré autour d’un rabbin particulier, je suis censé écouter celui-ci (Ovadia Yossef pour Shass, le rabbi Schnerson pour Loubavitch , etc… ou le RoshYeshiva de ma yeshiva…).
Mais de très nombreux juifs pratiquants n’appartiennent à aucun courant de ce style. Ils fonctionnent de façon autonome et se basent sur différents rabbins et lectures pour fonder leur mode de vie.
Dans la modernité, même celui qui appartient à un courant très structuré le fait de son plein gré et peut en sortir si bon lui semble (avec pertes et fracas il est vrai dans certains cas). Nous vivons donc dans un monde où l’autonomie individuelle est la règle.
Cette autonomie n’est pas si nouvelle. Dans l’antiquité l’individu pouvait librement adhérer à un courant en particulier (pharisiens, sadducéen, essénien, ou autre), changer de groupe. Au sein du groupe pharisien il existait plusieurs écoles et l’on pouvait passer de l’une à l’autre. Ce principe s’est maintenu tout au long de l’histoire juive jusqu’à aujourd’hui (exemple du hassidisme , de la haskala , etc…).
Il existe dans la halakha un principe important d’autonomie locale (mara deatara). Le rabbin du lieu est celui qui a autorité pour prendre la décision en conscience et en tenant compte d’éléments que lui seul maitrise. (Il peut se référer à plus savant que lui, d’où la littérature des teshouvot , mais c’est lui qui prend la décision au bout du compte et c’est lui qui connaît le terrain).
Dans le cas présent, le rabbin d’une certaine synagogue a tout à fait l’autorité pour prendre une décision en rapport avec sa synagogue et son public. Sa décision n’a de valeur que dans sa synagogue. Cependant elle peut faire école et la halakha s’est beaucoup basée sur ce genre de dynamique dans son développement.
Au sein du mouvement massorti , on insiste sur la marge de manœuvre autonome des individus et des rabbins locaux. Cela ne veut pas dire pour autant que chacun fait sa halakha pour lui, mais utilise la marge de manœuvre qui existe.
La question de la barrière, du sayag, est aussi une question importante et qui soulève débat depuis fort longtemps. Au nom de ce principe, on a développé une série énorme d’interdits qui dans bien des cas peuvent devenir étouffants. Il n’est pas du tout sûr que cette dynamique soit positive. Si elle empêche théoriquement la transgression, elle rend aussi souvent le système insupportable et éloigne de nombreuses personnes de la pratique religieuse.
Exemple : dans mes proches ultra orthodoxes , une jeune femme mariée a passé tout son été plus ou moins cloîtrée dans son appartement de Jérusalem avec ses enfants sous prétexte de la difficulté d’aller jusqu’à une plage non mixte (seul le mari possède le permis de conduire et la sortie à la plage en famille est quasi impossible du fait de la mixité) ou de trouver un lieu propice à une détente super kasher … pour cette femme les vacances sont un enfer. Tout cela pourquoi ? A cause d’interprétations rigoristes des règles de pudeur. En fait, le mari de cette jeune femme lui fait payer cher son propre besoin psychologique de rigueur et fait du judaïsme un vrai cauchemar au quotidien.
Je reste convaincu que le rigorisme est avant tout une question de psychologie et que bien des rigoristes se construisent un cadre répondant à un besoin profond et à une faiblesse intérieure qu’ils n’ont pas su ou pu régler autrement. En clair je pense qu’il s’agit tout simplement d’une affaire de pathologie dans bien des cas. Le problème c’est qu’ils veulent imposer leur pathologie à l’entourage qui n’est pas forcément dans le même besoin psychologique.
Le rigorisme obéit par ailleurs à une dynamique spirituelle (piétisme) respectable mais tout à fait discutable et qui n’est certainement pas dans les fondements du judaïsme et encore moins indispensable ou unanime.
On pourrait citer ainsi de très nombreux exemples, où les sayagim mises en place par une partie de la tradition deviennent mortifères, stupides, voire contraire à l’idée de la loi de départ.
C’est faire une grande confiance aux rabbins que de leur donner le crédit d’avoir toujours magné cette arme à bon escient et de toujours connaitre la nature humaine, complexe et multiple par nature.
Je pense au contraire que le judaïsme orthodoxe actuel s’est lancé dans une surenchère permanente au rigorisme, à part quelques rares exceptions et que cette escalade est légitimement contestable et contraire à la nature humaine de bien des gens, même si elle en satisfait d’autres.
On peut défendre cette politique rigoriste mais on peut aussi la critiquer.
L’exemple de la piscine que vous donnez me semble un bon exemple. Dans le fond il n’existe aucune raison sérieuse d’empêcher les gens de se baigner à shabbat lorsqu’ils profitent d’une piscine à leur disposition. C’est particulièrement vrai pour les enfants. Il en est de même avec l’usage du vélo…
Personnellement, je suis opposé à toutes ces barrières et ce rigorisme inflationniste. Une personne vivant dans un système de pensée halakhique est tout à fait capable de décider de se baigner ou pas le shabbat ou de laisser ou non ses enfants faire du vélo.
Un juif pratiquant doit-il obligatoirement s’interdire d’aller à la plage, se baigner dans une piscine mixte, jouer dans la piscine avec ses enfants le shabbat, serrer la main d’une femme, se couper du reste du monde pour des raisons de kashroute rigoureuse etc… ? Personnellement je ne le pense pas bien au contraire et je vis un judaïsme beaucoup plus ouvert et bon enfant. Je ne pense pas que cette ouverture diminue la qualité de mon judaïsme et de ma spiritualité bien au contraire et je n’ai pas l’impression d’être un cas isolé.
Là encore, il existe une spécificité du mouvement massorti qui a clairement pris position contre le rigorisme excessif (d’où les accusations de laxisme de la part des plus rigoriste). Mais il n’est pas le seul et tous les poskim orthodoxes ne sont pas rigoristes systématiquement (Rav Ovadya yossef par exemple).
Sur la question pratique de l’électricité. L’interdit d’électricité à shabbat mériterait un long développement, que je ne peux faire ici. (Là encore, voyez ce qu’écrit le rav Ovadia Yossef ou le Yalkout Yossef qui explique assez bien la faiblesse de l’interdit – tout en interdisant bien entendu)
Le fait est que c’est un interdit relativement artificiel qui ne se raccroche pas clairement aux 39 interdits classiques (boné ? mavir ? …mais aucune construction et aucun feu proprement dit…). La plupart des décisionnaires a voulu l’interdire et a fait des pieds et des mains pour prouver cet interdit, mais pas tous. Il n’est pas du tout sûr que ce refus de l’électricité soit une décision si juste et qui ne sera pas remise en question au fur et à mesure des progrès techniques et de la place de plus en plus importante que vont prendre les appareils électriques dans notre vie quotidienne, jusqu’à la serrure de nos portes d’appartements. Il se pourrait bien que les décisionnaires soient contraints de faire marche arrière. Il existe une différence essentielle sur le plan halakhique entre une lampe incandescente (lampes qui sont en voie de disparition) et un système électrique quelconque. Le problème de l’électricité demeure avant tout le résultat de son usage. Il est clairement interdit de moudre du café à shabbat, mais il est beaucoup moins clair qu’il soit interdit de faire marcher un moteur électrique, même si la position majoritaire interdit. Il est donc clairement interdit de faire marcher un moulin à café électrique… mais est-il si clairement interdit de faire fonctionner un ventilateur ? Il en est de même pour la gâche d’une porte d’immeuble qui ne provoque rien de spécifiquement interdit le shabbat à moins de considérer tout courant électrique comme interdit (position classique mais discutable).
En ce qui concerne les micros, cet article pose toute une série de précautions à prendre afin de satisfaire les positions plus rigoureuses sur la question. Il vient répondre à un besoin très précis et essentiel : se faire entendre d’un large public et lui permettre de mieux participer dans des circonstances précises.
Sur la question de l’état d’esprit shabbatique, c’est une notion très floue. Certains ne veulent pas de micro, d’autres veulent entendre la drasha… Tout dépend du public et de l’endroit.
Le fait de s’appuyer sur les travaux du rabbin Rozen est tout à fait légitime. Les décisionnaires se servent largement de ces travaux dans toutes sortes de circonstances.
Vous posez en fait la question de la légitimité d’un rabbin communautaire à décider à l’appuie d’ouvrages savants sur la question, comme ceux du rabbin Rozen, d’utiliser ou pas le micro dans certaines circonstances. Dans le système massorti il a cette légitimité sachant qu’elle porte sur un sujet qui fait débat et qu’elle est justifiée par un raisonnement et sa décision ne vaut que pour sa synagogue.
Vous sous entendez qu’il ne faudrait pas discuter la position des poskim qui interdisent, mais pour quelle raison ? Notre vision du judaïsme est que justement on peut discuter de tout cela et que l’infaillibilité rabbinique n’existe pas.
Avec tous mes voeux de shana tova.
Yeshaya Dalsace
STOP AU MICRO "SHABBATIQUE" !
Des pages et des pages d’arguties juridiques, d’anathèmes, et … quoi au bout ? Rien, pas grand-chose, ou si peu ...
Au-delà de nos "différences", PROTEGEONS Shabbat pour ce qu’il est d’abord et avant tout : un espace unique, exclusif, réservé, distinct, Hevdel Gamour, Menu’ha ve-Sim’ha.
Comme tout un chacun, j’ai ma vie, ma semaine, mes soucis, mes angoisses, mes factures, mes faiblesses, mes penchants, mes exubérances, mes incohérences, mes contradictions, etc. Où va ma vie, que serai-je demain, trouverai-je jamais l’issue de tant d’échecs et d’impasses, trouverai-je une épouse, bla, bla, bla ? … Shabbat s’annonce, Be Ezrath ha-Shem, je ferai mieux la semaine prochaine et, si ce n’est la semaine prochaine, alors la suivante …
"Orthodoxe ", moins "orthodoxe ", peu importe ! Pour l’heure, je VIDE mes poches, afin de ne PLUS RIEN TRANSPORTER (en dehors de mes clés : un Gartel Shabbes, c’est quelques euros !). Je mets mon fric, mes chéquiers, mes papiers, quelque part AILLEURS : qu’ils ne viennent pas me gâcher le plaisir !
Des gens qui travaillent pour moi, des clients qui s’attardent ? Je donne congé : « Rentrez chez vous, c’est week-end, cherchez pas à comprendre, à la semaine prochaine … Non Madame, n’insistez pas, la boutique est fermée » !
Je baisse le rideau, je COUPE le téléphone, je DEBRANCHE la Live Box, l’ordinateur, les trucs, les machins : qu’ils se reposent aussi ! Le minimum technologique dont j’ai besoin (la lampe, la plaque), c’est sur SHA’ON (6€ chez Monoprix !) : ça fonctionnera tout seul, tant mieux, c’est toujours moins de soucis ! Tout est PRÊT, les repas (le meilleur, pas forcément le plus sophistiqué ni le plus coûteux), le petit café de Shabbat matin, où j’irai TRANQUILLEMENT, A PIED, à la synagogue.
Shabbat, finalement, c’est vachement simple !
Je n’en ai pas toujours envie, mais je m’habille plutôt mieux qu’à l’ordinaire, mettant aussi ce qui me plaît le plus. Car Shabbat – on ne le dit pas assez souvent –, c’est aussi SE FAIRE PLAISIR : s’il a le devoir de le respecter, tout Juif a aussi le DROIT D’EN PROFITER, d’en jouir.
Shabbat, c’est le Kif !
Shabbat arrive … Quelque chose d’intense, d’indescriptible, d’incomparable, d’unique, dont, encore quelques minutes avant, même si le "phénomène" se répète chaque Vendredi soir, je ne soupçonnais même pas la survenue, prend possession des lieux, emplissant tout l’espace. Kiddush, Zmiros … Même quand je suis tout seul, suis-je vraiment tout seul à table ? Rien n’est moins sûr … Souvent, une émotion colossale m’envahit. Je suis ‘en esprit’ avec des connaissances lointaines, des amis, mes ancêtres, je plonge dans ma Mémoire, mon identité, mon ’moi-même’ le plus profond, je revois mes Shabbat d’hier, je vois tout Israël …
Par ailleurs raisonnablement rationnel, mentalement "équilibré", intellectuellement éclectique et ouvert, ayant vu dans ma vie beaucoup de belles choses, vécu des moments magnifiques, dans les plus beaux endroits, Shabbat s’impose à moi comme un espace unique, incomparable, devrait-il se dérouler dans la maison la plus simple, autour de la table la plus modeste. Toujours je défends cette grandeur, avec la conscience de toucher à quelque chose de majeur, pour les Juifs, mais aussi pour l’Humanité tout entière ; de même que, irrésistiblement, je me crispe quand je sens poindre la critique, la dérision, le relativisme narquois, ce qui souvent me sépare, voire me coupe, des Non-Juifs, je dois le dire.
Qui est juif ? En deux mots, difficile à dire. Est-il beaucoup de Juifs ignorant tout à fait Shabbat ? Difficile à croire. Demeure-t-on juif quand on ne fait pas Shabbat ? Assurément. Vit-on mieux sans faire Shabbat ? Pas sûr. Vit-on mieux quand finalement, même après des années, on renoue avec Shabbat ? C’est certain, à 100%.
Sans doute certains n’ont-ils pas eu la chance de vivre de vrais Shabbat, d’en goûter la douceur particulière, la saveur unique ; le Gefillte Fisch, le foie haché ou les petites salades du Vendredi soir, le Tchoon tout compoté de la Se’oudah Shlishith ... Qu’on leur montre alors, un VRAI Shabbat, où le monde s’arrête, où rien n’est plus pareil, et où plus rien n’importe de ce qui pourrait survenir ... plus tard.
Quelle place alors pour ce satané micro dont tout le monde peut très bien se passer 25 heures, pour toutes ces querelles qui, continuellement, nous divisent, sans rien apporter à personne ? Que ceux qui entendent mal se rapprochent de l’orateur : Adath-Shalom n’est pas si grande, et l’ambiance suffisamment sympathique et informelle !
Je suis bien d’accord avec vous sur la question "ambiance", mais au delà d’une synagogue gérable pour le son, la question se pose dans bien des endroits et on doit y répondre. Venir et ne rien entendre, c’est aussi un problème et cela casse aussi l’ambiance... C’est comme le problème de rester deux heures coincé à cause d’une gâche électrique pour un interdit qui n’en est peut-être pas vraiment un... Il y a toujours deux facettes à une médaille.
Yeshaya Dalsace
"Pour un interdit qui n’en est peut-être pas vraiment un…"
Certes. Mais s’agissant du micro : la chose risque de devenir bien compliquée - et combien inutilement ! - s’il se met à dysfonctionner, à tousser, à chevroter ou a siffler ... Non ? Que fait-on alors ? On répare, on bricole ?
Autant j’aime la technologie et, durant la semaine, en use et en abuse, que je trouve le sujet vain et complètement d’arrière-garde, une fois Shabbat arrivé.
Peut-être Shabbat apporte-t-il quelque chose qui, tout simplement, va très au-delà ...
Je suis d’accord, mais refuse de dénigrer un usage qui peut parfois être vraiment utile. C’est sûr que le mieux est de se passer de tout cela.
Yeshaya Dalsace
Bien qu orthodoxe , je considère que la question de savoir s il faut ou non utiliser l orgue le shabbat et Yom tov mérite d être posée. À mon sens, le vrai problème est l usage de l électricité. Mais si l orgue à été allumé avant shabbat et éteint après shabbat et que la registration n à pas été modifiée au cours de la fête, il n y a à priori pas de problème. En plus, il n est pas possible qu un orgue électronique casse du coup pas de risque d avoir à réparer l instrument durant shabbat.
Quelle est la position massorti sur la question ?
Mordekhai
D ailleurs jusque dans les années 1970 il y avait de l orgue ( bien sur joué par un goy pour ne pas transgresser l interdit de travailler chabbat) dans les synagogues du consistoire même shabbat et Yom tov.