Évènement sur un sujet très controversé, qui a mis en présence, David Messas, grand rabbin de Paris, Haim Nissenbaum , responsable du mouvement Loubavitch , Le rabbin Yeshaya Dalsace, du mouvement Massorti ,( le rabbin R Krigier est intervenu également), et le rabbin Gabriel Farhi, du Mouvement juif libéral de France.
La sociologue Joëlle Allouche a traité de la réalité de la conversion en France actuellement, pour constater, que les demandes sont de plus en plus nombreuses, et, que même si celles-ci ont pour motif majoritaire un mariage prochain, émanant particulièrement de femmes, 30 % des conversions effectuées étaient des demandes masculines. Personnes soit de père juif, soit pour 5%, des quêtes spirituelles isolées.
Les statistiques auraient pu être beaucoup plus affinées, comme Mme Allouche l’a dit, mais le temps manquait..
Malheureusement, chacun ayant exprimé ses positions, sur lesquelles nous reviendrons, aucune ombre de consensus ne s’est dégagée de cette première table ronde.
La question centrale de la sincérité de la démarche a été, bien entendu, abordée tout de suite, mais la position actuelle du consistoire a été résumée, nous semble t ils, par Le grand rabbin de Paris, qui a dit” Il faut que les Juifs fassent des enfants."......
Les rabbins massortis et libéraux ont beaucoup insisté sur le problème humain que chaque demande posait.
Les conversions chez eux mettant autant l’accent sur la pratique des mitzvtots, que sur l’étude du judaïsme et de la culture juive, tandis que les mouvements plus “traditionalistes” se contentant plus de la pratique.
Un invite surprise, Monsieur Benjamin Duvshani , a permis un temps de divertissement :constatant que, puisque le monde juif se rétrécissait en nombre, il tenait la solution : Revenant d’Allemagne qu’il avait trouvé dans un état spirituel lamentable, il proposait de convertir les Allemands au judaïsme.......
La table ronde qui a suivi “ Face aux couples mixtes, quelle réponse juive” ? n’a fait que confirmer les positions de chacune des parties.
Gérard Fredj, chef du département jeunesse du FSJU a bien mis l’accent sur le grand désarroi des jeunes issus de père juif, et de mère non-juive, au sein des divers mouvements de jeunesse, et, sur la nécessité de trouver une solution à leur demande identitaire.
Participait à cette table ronde, Monsieur Izio Rozenman, président de l’association “Pour un judaïsme humaniste et laïc”.
Sa présence était intéressante, à plusieurs titres dont celui revendiqué, de la notion de “peuple juif” au-delà de la pratique religieuse.
Il est à regretter que des lieux de formation et d’accueil au judaïsme n’aient pas été envisagés, à l’instar de » l’Institut du Judaïsme », qui regroupe, en Israël, des rabbins de différentes tendances.
Le mérite de cette réunion est qu’elle ait eu lieu, il nous reste à espérer que le judaïsme français sache accepter la diversité dans l’union.
Françoise Mikaelis
Messages
Bonjour,
En faisant des recherches sur la conversion au judaïsme chez les libéraux, j’ai trouvé le mouvement Massorti .
Depuis trois années, une petite communauté de province m’a accueillie. J’ai 60 ans et j’ai fait ma demande de conversion en 2004. Depuis, je respecte tout dans les règles de la halakha : respect du shabbat, cacheroute, participation à la vie communautaire, fêtes, 5 voyages en Israël ...
Je souhaite savoir quelle est votre adresse à Paris afin de prendre RV avec un rabbin , ce dont je vous remercie.
J’arrive un peu tard - presque 3 ans - mais cette question ressort de la survie de ... la planète. Christianisme et Islam ne sont que "la compréhension" du monothéisme. Il n’y a pratiquement pas de règles dans ces "monothéismes". Ni mila,ni cashroute, ni shabat. Certes la circoncision est pratiqué dans l’islam mais pas à 8 jours systématiquement. Dans le christianisme la cashroute est ignorée et chaque fête n’est qu’une nouvelle occasion de ripaille. Enfin le shabat est important pour la compréhension de la paix puisque le "zaïn" (correspondant au chiffre "shéva") signifie "arme" et que c’est ce jour là qui a été choisi pour renoncer à la compétition, à la course , à la guerre. La paix n’est pas "une résultante". C’est un acte volontaire ! Et puis le shabat c’est l’amorce des lois sociales , des lois du travail, de la sécurité sociale". Le shabat également est une éducation contre les toxicomanie car qui est obligé de ne pas fumer -par exemple- le jour du shabat peut étendre plus facilement son contrôle sur les autres jours.
Par ailleurs le "Shéma Israël ", la prière des mezzouzas - est à comprendre dans le sens d’inviter les gens bienveillants à devenir juifs. Ça n’a pas été compris. Ça a été remplacé par des téffilines et je ne suis pas loin de les trouver criminels ces teffilines.
Je m’explique. En de nombreux points le judaïsme est un trésor culturel . Il y a 4000 ans c’en était un plus grand et ne pas vouloir le partager était déjà une rerreur qui rendait nos voisins de curieux à agressifs. C’est contre cette aggréssivité possible que le Shéma Israël fut "écrit" et c’est ainsi qu’il doit être entendu. C’est par ailleurs comme un médiateur de l’aggressivité interne à la vie de juifs que le "Shéma Israël" doit être entendu comme une induction à l’ouverture aux conversions.
En quoi le judaïsme remplaçant chritianisme et islam protègerait la planète ? Dans le fait que tous les monothéistes se comprenant pourraient mieux agir dans ce sens.
Désolé de vous décevoir, mais le judaïsme n’a pas pour vocation de remplacer le christianisme ou l’islam. Le judaïsme ne cherche pas à imposer ses règles à tous.
Il invite par contre chaque groupe humain à mener sa propre réflexion vers un monothéisme pur et éthique. Le véritable universel n’est pas dans l’uniformisation mais dans le dialogue.
Que certaines personnes individuelles soient personnellement attirées par le judaïsme et y trouvent leur chemin, c’est un autre problème.
Mezouza et Tefilines se complètent très bien.
L’avenir de la planète est dans le dialogue, la spiritualité et l’ouverture d’esprit... ainsi que dans le respect des différences.
Rabbin Yeshaya Dalsace
Cher Monsieur Yeshaya Dalsace,
Le protestant unitarien que je suis soutient à 100% votre point de vue.
Ma non-judéité ne m’empêche pas d’être très curieux et admiratif des richesses spirituelles et culturelles véhiculées depuis des millénaires par le judaïsme et le peuple juif.
Ce n’est pas en se lançant dans une surenchère prosélyte avec le christianisme et l’islam que la religion juive sauvera la planète.
Shalom...
Laurent Trouvé
Conversions - Les Juifs s’auto-diminuent
Assurez moi avant tout de traiter ma question car je sais que beaucoup de gens agissent soit par hypocrisie, soit par peur de ce que comment un rabbin a traité cette question, ... Soyons franc et honnête devant Dieu. Répondez en votre âme et conscience à ma question.
Je voudrais savoir si les orthodoxes ne pratiquent pas un judaïsme réformé par rapport aux Lois que Dieu a transmises à Moïse.
Je voudrais aborder un sujet, notre attitude par rapport aux goys/goyots qui sont également des créatures de Dieu, la volonté de Dieu. Mettons en parallèle nos Lois par rapport à celles de Dieu décrites dans la Thora.
A travers les Lois de Dieu, l’Histoire du peuple Juif, on voit partout que beaucoup de dirigeants, rois, ... d’Israël sont issus d’unions entre un Juif et une femme étrangère sans que Dieu, ni même les anciens ne cessent un moindre contact avec eux. Ils sont parfaitement admis, eux et leurs descendants comme Juifs sans la moindre interrogation.
Des textes cités ci-dessous que vous connaissez parfaitement, au final, tant que la goya est monothéiste et suit son mari (chabbat, fêtes, Thora) mais sans passer par un Beth Din qui exige d’une goya d’être orthodoxe , plus juive qu’une juive, boycotterons nous comme même ses enfants en les considérant comme des goys qui, au final, finiront par croire qu’ils sont vraiment goys et s’assimileront malgré eux puisque toutes les écoles juives les refuseront, ils ne monteront jamais à la Thora, leur bar mitswa sera boycottée, on les bloquera s’ils veulent se marier avec une juive. Bref, on les tue à l’avance alors que pour Dieu, ils sont Juifs à part entière !
D’où vient donc le fait de dire que si la mère est juive alors l’enfant est juif, quels sont les textes ? Je n’en vois personnellement aucun. Alors qu’un enfant est admis comme Juif s’il est né d’une mère juive et d’un père goy incirconcis (ce qui est une abomination aux yeux de Dieu puisque nulle part dans toute l’histoire, nous avons vu un enfant d’un père non Juif considéré comme Juif, c’est tout le contraire, il était rejeté complètement). Est-ce que, faisons nous comme les Chrétiens, à savoir que la Thora de Dieu est remplacée par les Lois qu’ont établi les Juifs, qu’elle n’est plus en vigueur, qu’elle doit être considérée comme un véritable ancien testament ?
Voici les textes :
1/ Concernant Moïse (pourtant, on nous a rabâché que les Juifs en Egypte ne se mélangeaient pas) :
Exode 2, 21 Moïse consentit à s’établir auprès de cet homme qui lui donna sa fille, Cippora.
Exode 2, 22 Elle mit au monde un fils qu’il nomma Gershom car, dit-il, "je suis un immigré en terre étrangère."
Exode 2, 23 Au cours de cette longue période, le roi d’Egypte mourut. Les Israélites, gémissant de leur servitude,
crièrent, et leur appel à l’aide monta vers Dieu, du fond de leur servitude.
Exode 2, 24 Dieu entendit leur gémissement ; Dieu se souvint de son alliance avec Abraham, Isaac et Jacob.
Exode 2, 25 Dieu vit les Israélites et Dieu connut...
Exode 3, 1 Moïse faisait paître le petit bétail de Jéthro, son beau-père, prêtre de Madiân ; il l’emmena par-delà le
désert et parvint à la montagne de Dieu, l’Horeb.
Exode 3, 2 L’Ange de Dieu lui apparut, dans une flamme de feu, du milieu d’un buisson. Moïse regarda : le
buisson était embrasé mais le buisson ne se consumait pas.
Exode 3, 3 Moïse dit : "Je vais faire un détour pour voir cet étrange spectacle, et pourquoi le buisson ne se
consume pas."
Exode 3, 4 Dieu vit qu’il faisait un détour pour voir, et Dieu l’appela du milieu du buisson. "Moïse, Moïse", ditil,
et il répondit : "Me voici."
Exode 3, 5 Il dit : "N’approche pas d’ici, retire tes sandales de tes pieds car le lieu où tu te tiens est une terre
sainte."
Exode 3, 6 Et il dit : "Je suis le Dieu de tes pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob." Alors
Moïse se voila la face, car il craignait de fixer son regard sur Dieu.
Exode 3, 7 Dieu dit : "J’ai vu, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Egypte
2/ Concernant Eléazar, fils d’Aaron (La Thora était déjà donnée, Pinhas et ses descendants sont ils des goys ?) :
Exode 6, 25 Eléazar, fils d’Aaron, épousa l’une des filles de Putiel, qui lui enfanta Pinhas. Tels sont les chefs des
familles des Lévites, selon leurs clans.
3/ Concernant l’autorisation venant de Dieu d’épouser une goya :
Deutéronome 21, 10 Lorsque tu partiras en guerre contre tes ennemis, que Dieu ton Dieu les aura livrés en ton
pouvoir et que tu leur auras fait des prisonniers,
Deutéronome 21, 11 si tu vois parmi eux une femme bien faite et que tu t’en éprennes, tu pourras la prendre pour
femme
Deutéronome 21, 12 et l’amener en ta maison. Elle se rasera la tête, se coupera les ongles
Deutéronome 21, 13 et quittera son vêtement de captive ; elle demeurera dans ta maison et pleurera tout un mois
son père et sa mère. Ensuite tu pourras t’approcher d’elle, agir en mari, et elle sera ta femme.
Deutéronome 21, 14 S’il arrive qu’elle cesse de te plaire, tu la laisseras partir à son gré, sans la vendre à prix
d’argent : tu ne dois pas en tirer profit, puisque tu as usé d’elle.
4/ Concernant les conversion express admises par Dieu :
Exode 12, 48 Si un étranger en résidence chez toi veut faire la Pâque pour Dieu, tous les mâles de sa maison
devront être circoncis ; il sera alors admis à la faire, il sera comme un citoyen du pays ; mais aucun incirconcis ne
pourra en manger.
Exode 12, 49 La loi sera la même pour le citoyen et pour l’étranger en résidence parmi vous."
Exode 12, 50 Tous les Israélites firent comme Dieu l’avait ordonné à Moïse et à Aaron.
5/ Concernant Jephté (un goy ?) :
Juges 11, 1 Jephté, le Galaadite, était un vaillant guerrier. Il était fils d’une prostituée. Et c’est Galaad qui avait engendré Jephté.
Juges 11, 2 Mais la femme de Galaad lui enfanta aussi des fils, et les fils de cette femme, ayant grandi, chassèrent Jephté en lui disant : "Tu n’auras pas de part à l’héritage de notre père, car tu es le fils d’une femme étrangère."
Juges 11, 3 Jephté s’enfuit loin de ses frères et s’établit dans le pays de Tob. Il se forma autour de lui une bande
de gens de rien qui faisaient campagne avec lui.
Juges 11, 4 Or, à quelque temps de là, les Ammonites s’en vinrent combattre Israël.
Juges 11, 5 Et lorsque les Ammonites eurent attaqué Israël, les anciens de Galaad allèrent chercher Jephté au
pays de Tob.
Juges 11, 6 "Viens, lui dirent-ils, sois notre commandant, afin que nous combattions les Ammonites."
Juges 11, 7 Mais Jephté répondit aux anciens de Galaad : "N’est-ce pas vous qui m’avez pris en haine et chassé de
la maison de mon père ? Pourquoi venez-vous à moi, maintenant que vous êtes dans la détresse ?"
Juges 11, 8 Les anciens de Galaad répliquèrent à Jephté : "C’est pour cela que maintenant nous sommes revenus à
toi. Viens avec nous, tu combattras les Ammonites et tu seras notre chef, celui de tous les habitants de Galaad."
Juges 11, 9 Jephté répondit aux anciens de Galaad : "Si vous me faites revenir pour combattre les Ammonites et
que Dieu les livre à ma merci, alors je serai votre chef" —
Juges 11, 10 "Que Dieu soit témoin entre nous, répondirent à Jephté les anciens de Galaad, si nous ne faisons
pas comme tu l’as dit !"
6/ Concernant Samson (Dieu n’a jamais rompu ses liens avec Samson malgré ses mariages avec des goyots) :
Juges 14, 1 Samson descendit à Timna et remarqua, à Timna, une femme parmi les filles des Philistins.
Juges 14, 2 Il remonta et l’apprit à son père et à sa mère : "J’ai remarqué à Timna, dit-il, parmi les filles des
Philistins, une femme. Prends-la-moi donc pour épouse."
Juges 14, 3 Son père lui dit, ainsi que sa mère : "N’y a-t-il pas de femme parmi les filles de tes frères et dans tout
mon peuple, pour que tu ailles prendre femme parmi ces Philistins incirconcis ?" Mais Samson répondit à son
père : "Prends-la-moi, celle-là, car c’est celle-là qui me plaît."
Juges 14, 4 Son père et sa mère ne savaient pas que cela venait de Dieu qui cherchait un sujet de querelle avec
les Philistins, car, en ce temps-là, les Philistins dominaient sur Israël.
Juges 14, 7 Il descendit, s’entretint avec la femme et elle lui plut.
Juges 14, 8 A quelque temps de là, Samson revint pour l’épouser. Il fit un détour pour voir le cadavre du lion, et
voici qu’il y avait dans la carcasse du lion un essaim d’abeilles et du miel.
Juges 14, 9 Il en recueillit dans sa main et, chemin faisant, il en mangea. Lorsqu’il fut revenu près de son père et
de sa mère, il leur en donna, ils en mangèrent, mais il ne leur dit pas qu’il l’avait recueilli dans la carcasse du
lion.
Juges 14, 10 Son père descendit ensuite chez la femme et Samson fit là un festin, car c’est ainsi qu’agissent les
jeunes gens.
...
Juges 15, 20 Samson fut juge en Israël à l’époque des Philistins, pendant vingt ans.
Juges 16, 1 Puis Samson se rendit à Gaza ; il y vit une prostituée et il entra chez elle.
7/ Concernant Salomon (Dieu n’a jamais rompu ses liens avec Samson malgré ses mariages avec des goyots) :
1 Rois 2, 46 Le roi fit commandement à Benayahu fils de Yehoyada ; il sortit et frappa Shiméï qui mourut. La
royauté fut alors affermie dans la main de Salomon.3, 1 Salomon devint le gendre de Pharaon, le roi d’Egypte ; il
prit pour femme la fille de Pharaon et l’introduisit dans la Cité de David, en attendant d’avoir achevé de
construire son palais, le Temple de Dieu et le rempart de Jérusalem.
1 Rois 3, 2 Le peuple sacrifiait sur les hauts lieux, car on n’avait pas encore bâti en ce temps-là une maison pour
le Nom de Dieu.
1 Rois 3, 3 Salomon aima Dieu : il se conduisait selon les préceptes de son père David ; seulement il offrait des
sacrifices et de l’encens sur les hauts lieux.
1 Rois 3, 4 Le roi alla à Gabaôn pour y sacrifier, car le plus grand haut lieu se trouvait là — Salomon a offert
mille holocaustes sur cet autel.
1 Rois 3, 5 A Gabaôn, Dieu apparut la nuit en songe à Salomon. Dieu dit : "Demande ce que je dois te donner."
1 Rois 3, 6 Salomon répondit : "Tu as témoigné une grande bienveillance à ton serviteur David, mon père, et
celui-ci a marché devant toi dans la fidélité, la justice et la droiture du coeur ; tu lui as gardé cette grande
bienveillance et tu as permis qu’un de ses fils soit aujourd’hui assis sur son trône.
1 Rois 3, 7 Maintenant, Dieu mon Dieu, tu as établi roi ton serviteur à la place de mon père David, et moi, je
suis un tout jeune homme, je ne sais pas agir en chef.
1 Rois 3, 8 Ton serviteur est au milieu du peuple que tu as élu, un peuple nombreux, si nombreux qu’on ne peut
le compter ni le recenser.
1 Rois 3, 9 Donne à ton serviteur un coeur plein de jugement pour gouverner ton peuple, pour discerner entre le
bien et le mal, car qui pourrait gouverner ton peuple, qui est si grand ?"
1 Rois 3, 10 Il plut au regard du Seigneur que Salomon ait fait cette demande ;
1 Rois 3, 11 et Dieu lui dit : "Parce que tu as demandé cela, que tu n’as pas demandé pour toi de longs jours, ni la
richesse, ni la vie de tes ennemis, mais que tu as demandé pour toi le discernement du jugement,
1 Rois 3, 12 voici que je fais ce que tu as dit : je te donne un coeur sage et intelligent comme personne ne l’a eu
avant toi et comme personne ne l’aura après toi.
1 Rois 3, 13 Et même ce que tu n’as pas demandé, je te le donne aussi : une richesse et une gloire comme à
personne parmi les rois.
1 Rois 3, 14 Et si tu suis mes voies, gardant mes lois et mes commandements comme a fait ton père David, je
t’accorderai une longue vie."
1 Rois 3, 15 Salomon s’éveilla et voilà que c’était un songe. Il rentra à Jérusalem et se tint devant l’arche de
l’alliance du Seigneur ; il offrit des holocaustes et des sacrifices de communion et donna un banquet à tous ses
serviteurs.
....
1 Rois 7, 8 Son habitation privée, dans l’autre cour et à l’intérieur par rapport au vestibule, avait la même façon ;
il y avait aussi une maison, semblable à ce vestibule, pour la fille de Pharaon, qu’il avait épousée.
......
1 Rois 9, 16 (Pharaon, le roi d’Egypte, fit une expédition, prit Gézèr, l’incendia et massacra les Cananéens qui y habitaient, puis il donna la ville en cadeau de noces à sa fille, la femme de Salomon,
......
1 Rois 11, 1 Le roi Salomon aima beaucoup de femmes étrangères — outre la fille de Pharaon — : des Moabites, des Ammonites, des Edomites, des Sidoniennes, des Hittites,
.....
1 Rois 11, 3 il eut 700 épouses de rang princier et 300 concubines.
Au final, qu’en est il de tout çà ? Pourquoi a-t-on réformé les Lois de Dieu ?
Cher monsieur,
Certes la notion de mariage mixte n’avait pas grand sens dans la Bible. La femme étrangère était intégrée automatiquement au groupe semble-t-il. Cela dit, le judaïsme n’est pas que la Bible mais aussi une tradition interne et orale. Dans le Talmud on trouve les premières traces de conversion. On trouve aussi dans le Talmud la notion d’interdit de mariage mixte (déjà exprimée chez Ezra). Mais la situation sociale des Juifs a changée (diaspora) et la vision religieuse aussi (Halakha détaillée et donc ritualisation plus précise). Le judaïsme est l’héritage de ces traditions rabbiniques qui ont toute leur légitimité.
La question que la situation actuelle d’assimilation galopante soulève est celle de l’usage de ces veilles règles et non celle de leur annulation. Il suffit d’appliquer les règles émises par le Talmud telles qu’elles sont résumées dans le Shulkhan Aroukh. Elles sont faciles à appliquer et permettent une grande souplesse. Le mouvement massorti applique ces règles. L’orthodoxie les applique de façon plus restrictive, c’est vrai. Ce n’est pas une réforme de la parole de Dieu, mais une ligne politique adoptée pour des raisons propres à la vision orthodoxe des choses. Cela n’a rien à voir avec la Halakha mais avec la politique d’application de cette Halakha .
Revenir à la situation biblique, comme vous semblez le préconiser, n’aurait pas grand sens aujourd’hui. Par contre, la politique orthodoxe est peut-être malheureuse… Mais elle reste légitime. Le mouvement massorti propose une politique halakhique d’ouverture susceptible de contenter le plus grand nombre. Chaque Juif vit dans un monde ouvert et libre et il peut choisir son mode de judaïsme. L’Etat d’Israël reconnait toutes ces possibilités et l’Histoire jugera.
Bien à vous
Yeshaya Dalsace webmaster